Taille des pêchers après récolte : mieux vaut tard que jamais
Tous les ans, la Sefra propose des ateliers techniques sur les espèces fruitières qu'elle suit en expérimentation. Cette année, il y en a eu un en avril concernant l'abricot, sur le taux de nouaison au stade « petits fruits ». Un deuxième, début juin en cerise, était consacré au comportement des porte-greffe (état végétatif et productivité).
Le 23 août après-midi, un troisième atelier a été dédié à la taille après récolte sur pêchers (adultes et en deuxième feuille), avec présentation, démonstration et échanges. Il s'adressait aux arboriculteurs, à leurs chefs de culture et chefs d'équipe. C'était le premier atelier sur ce thème qu'animait Yannick Montrognon, responsable du programme pêches de la Sefra. Il en avait déjà organisé sur la taille d'hiver et l'éclaircissage. Ce 23 août après-midi, les participants ont d'ailleurs souhaité la tenue, en novembre, d'un nouvel atelier sur la taille d'hiver car ils la considèrent comme une technique clé de la conduite d'un verger de pêchers.
Autour de 40 heures par hectare
« Les arboriculteurs ne taillent pas tous après récolte, constate Yannick Montrognon. Il s'agit donc de convaincre ceux qui ne le font pas de l'intérêt de cette pratique. Pour ceux qui ont déjà recours à cette technique, il s'agit de l'améliorer. L'idée de cet atelier est d'expliquer en quoi elle est intéressante, de transmettre les meilleures techniques, montrer comment s'y prendre. Le but final est d'améliorer la rentabilité du verger. Des pêchers qui ne sont jamais taillés après récolte vieillissent plus vite, produisent moins. Ils sont donc moins rentables. Variable selon la variété, le temps nécessaire n'est pas énorme. L'opération prend une quarantaine d'heures par hectare. L'intervention se pratique directement après la fin de la récolte. Cependant, en saison, la priorité est souvent donnée à la cueillette des fruits. Il est encore possible de tailler en fin août ou septembre. Mieux vaut tard que jamais. »
