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Tech&Bio

Tech&Bio, un salon qui se prépare bien à l'avance

Les préparatifs techniques du Tech&Bio sur le domaine du Valentin requièrent anticipation, concertation et coordination.
Tech&Bio, un salon qui se prépare bien à l'avance

Afin de limiter l'impact du Tech&Bio sur l'exploitation du Valentin, l'assolement des terrains accueillant les démonstrations a été réfléchi dès septembre 2016. « Nous avons la chance d'être sur un bon partenariat avec l'exploitation agricole du Valentin et son directeur, Guillaume Fichepoil, reconnaît Bertrand Chareyron, chef de service à la chambre d'agriculture de la Drôme chargé de gérer l'espace de démonstrations. L'exploitation du Valentin, avec l'expérience des éditions précédentes du Tech&Bio, a décidé de nous faciliter le travail cette année en implantant essentiellement des fourrages sur les parcelles dédiées aux démonstrations. Elle a fait deux fauches au lieu de quatre. Les parties à mettre en cultures de démonstration ont ensuite été retournées, tandis que celles destinées aux allées et espaces d'exposition ont été laissées en herbe. L'exploitation du Valentin a bien joué le jeu. » Sur la partie haute du domaine, était implanté du méteil qui a été récolté plus tardivement. « Elle a été plus difficile à conduire à cause de l'ambroisie sortie dans les chaumes et de l'absence de faux-semis. Davantage de travail a été nécessaire pour la maintenir propre. »

Etre en phase avec les attentes

Sur le pôle maraîchage, début septembre, plusieurs agents de la chambre d'agriculture mettent la main à la terre pour planter des salades. Sur le pôle des grandes cultures, Bernard Devenat et un jeune agriculteur lors des semis d'une dizaine d'espèces, fin juillet.
© Journal L'Agriculture Drômoise Sur le pôle des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Ppam), Jean-Yves Perral passe le motoculteur dans une parcelle de camomille.
© journal L'Agriculture DrômoiseDébut septembre, a débuté le montage du village des exposants.
© Journal L'Agriculture Drômoise

Cette année, le Tech&Bio prend encore de l'ampleur : il occupera une quinzaine d'hectares. Ses pôles « grandes cultures » et surtout « élevage » s'étendent.
Concernant les cultures supports de démonstrations de binage, il faut de l'anticipation pour être en phase avec les attentes des exposants en termes d'espèces végétales, de stade phénologique... Semis et plantations doivent être bien calés. L'irrigation doit être coordonnée au mieux en fonction du matériel d'irrigation disponible. « En plus, fait remarquer Bertrand Chareyron, le décalage des semis pour les besoins du salon complexifie le travail, en particulier en termes de désherbage : avec l'irrigation, les adventices se développent ! » Et le climat de l'année a rendu la tâche d'autant plus ardue.
Sur le terrain, les travaux ont débuté en mars avec la plantation de la lavande. A partir de là, la chambre d'agriculture a mobilisé des moyens humains pour différentes tâches, qui sont allées « crescendo » à l'approche du salon. Toutes les plantations de légumes et Ppam(*) ont été réalisées par du personnel chambre d'agriculture, ainsi que les principaux semis des grandes cultures avec l'aide matérielle d'agriculteurs. Les trois dernières semaines avant le Tech&Bio, une dizaine de salariés était « sur le pont ». Et tout le personnel de la chambre d'agriculture le sera les 20 et 21 septembre, rejoints aussi par des collègues d'autres départements intervenant pendant le salon (conférences, démonstrations).

Accélération dans la dernière ligne droite

Sur le pôle couverture des sols, le 26 juillet, Marie-Pascale Couronne s'apprête à contrôler le bon déroulement des semis. A ses côtés, deux agriculteurs voisins du site pour l'aider.
© Journal L'Agriculture Drômoise Sur le pôle élevage, Christel Nayet montre des haricots semés sous les maïs.
© Journal L'Agriculture Drômoise Sur le pôle des Ppam, Cédric Yvin bine une parcelle de fenouil.
© Journal L'Agriculture DrômoisePour Amandine Ledreux et Camille Forgeoux, chargées de mission Tech&Bio, la pression monte à la veille de l'ouverture du salon.
© Journal L'Agriculture Drômoise

Dans la dernière ligne droite, la mise en place du village exposants (chapiteaux) se fait en concertation avec l'agence Valcom, chargée (outre la communication) de la logistique. C'est aussi l'installation du mobilier sous les chapiteaux, la préparation des salles de conférences, accès, parkings, la mise en place de la signalétique... Avec, cette année, une contrainte supplémentaire de sécurisation du site liée au dispositif Vigipirate. Ces aspects sécuritaires sont gérés avec les services préfectoraux, la gendarmerie, la police municipale de Bourg-lès-Valence, les pompiers.
Dans la préparation, la Ville de Bourg-lès-Valence est d'un « précieux soutien, notamment ses services techniques ». Valence et Romans mettent à disposition du mobilier (tables, chaises, barrières, grilles...), la ferme de Genas un terrain pour le parking, Valence Romans Déplacement des navettes (gratuites) pour transporter les visiteurs entre celui-ci et le site du salon.
Enfin, le lundi 18 et mardi 19 seront très animés, entre autres avec la réception de plus de 360 exposants et du matériel. Autant dire qu'engins et outils vont arriver en masse. Bertrand Chareyron signale, à ce sujet, un partenariat avec un constructeur international qui prête une cinquantaine de tracteurs pour les diverses démonstrations. Le Tech&Bio, c'est toute une organisation.

Annie Laurie

(*) Ppam : plantes à parfum, aromatiques et médicinales.