L'année 2015 a été d'abord un retour à la normale selon Christian Veyrier, qui se souvient que 2014 avait été marquée par « de gros problèmes de climatologie avec des rendements affectés ». Même si 2015 a été une année chaude, les résultats techniques ont été conformes aux attentes, avec une qualité assez bonne et une germination « correcte ». Néanmoins, le bilan montre une baisse sur les volumes de maïs et une petite diminution sur les tournesols
(- 20 % environ). En résumé, l'année a été bonne malgré de fortes chaleurs en juillet qui ont entraîné une castration compliquée à cause des floraisons rapprochées, ce qui a demandé une attention particulière des producteurs.
Concernant la partie autogame, la saison a été là aussi correcte, avec des volumes et une qualité conformes aux attentes, souligne le président. Sachant qu'il y a eu beaucoup de semis de blé et d'orge à l'automne, la commercialisation a été bonne. Les bulbes d'ails sont en baisse de surfaces depuis plusieurs années, voilà pourquoi Top semence a mis en place un plan pour redynamiser ces surfaces.

Programme 2016

Concernant 2016, Top semence annonce un programme important en tournesol. Compte tenu des exigences des obtenteurs en matière de qualité, il s'agit de faire très attention pour ce qui est des isolements. Une cartographie est mise en place par l'union afin d'essayer de placer les parcelles avec les isolements nécessaires. En effet, en tournesol, l'isolement est de 800 mètres sans autres semences, y compris de tournesol de consommation. Les surfaces, au total de 1 500 à 2 000 hectares, sont donc difficiles à trouver, souligne Christian Veyrier. Contrairement au marché national, Top semence ne baisse pas en tournesol, ce qui est un signe de reconnaissance de la qualité et de l'important travail fait, selon le président. Cela permet de répondre à la demande.
En maïs, il est encore un peu tôt pour connaître les surfaces, les discussions avec les obtenteurs étant toujours en cours, dit-il. Néanmoins, on devrait être sur des surfaces égales à l'année dernière, voire en légère baisse, même si « on va essayer de baisser moins que les autres », promet-il.
L'objet de la réunion du 8 mars était surtout de faire de nouveau passer le message sur la qualité, sachant que les obtenteurs ont de nouveaux moyens de détection de « pollution » par la pollinisation. Top semence est donc très vigilante sur les parties castration et isolement. Une autre demande est aussi celle de la protection fongicide sur le maïs et les tournesols, afin d'avoir des productions les plus saines possible. « Nous avons besoin d'avoir des plantes en bon état pour un maximum de rendement et de qualité », martèle Christian Veyrier.