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Tournesol

Tournesol : rendement et qualité sont au rendez-vous

En 2017, le tournesol brille sur les assolements grandes cultures. Avec des rendements qui s’élèvent en moyenne à plus
de 27 quintaux par hectare, le tournesol confirme son rôle clef
pour la diversification des assolements en grandes cultures.
Tournesol : rendement et qualité  sont au rendez-vous

Les très bons résultats de la culture de tournesol s'expliquent avant tout par les très bonnes implantations relativement précoces observées en 2017. Deux éléments ont joué un rôle déterminant dans ces implantations réussies à savoir, la structure du sol et les conditions climatiques favorables au moment du semis. Résultat : des levées rapides et régulières moins sensibles aux ravageurs. Grâce à un bon enracinement, le tournesol a pu exprimer malgré des conditions estivales très sèches, en particulier dans les secteurs non irrigués, un potentiel supérieur à 20 q/ha. Cette réussite s'explique également par un contexte sanitaire particulièrement sain.

Des atouts agronomiques et environnementaux

L'année 2017 le démontre une nouvelle fois : avec une implantation soignée permettant d'obtenir un peuplement régulier et suffisant et une offre variétale diversifiée, le tournesol confirme sa bonne adaptation au territoire français. Il peut être cultivé dans des conditions agricoles et climatiques variées. Il valorise notamment très bien les apports en eau dans des contextes hydriques restreints. En culture irriguée, la valorisation de l'eau a été très bonne, avec des parcelles régulièrement à plus de 45-50 q/ha, et ce avec des apports d'eau limités. La pratique de l'irrigation en tournesol qui est limitée à moins de 10 % dans les secteurs irrigables pourrait se développer avec, à la clef, une optimisation de l'eau disponible. Par ailleurs, comme le tournesol est une culture semée en ligne, il est possible de mettre en œuvre du désherbage mécanique, pour compléter si nécessaire le désherbage chimique, voire ne désherber chimiquement que sur le rang au semis. Cette pratique bonifiée par un certificat d'économie de produits phytosanitaires permet de faire évoluer les pratiques de désherbage sur cette culture. Les feux sont donc au vert pour développer cette culture aux nombreux avantages agronomiques, économiques et environnementaux. Le tournesol s'affirme comme la plante pollinifère et mellifère à faible consommation d'intrants et comme culture clef dans les rotations de grandes cultures pour gérer durablement le désherbage, les maladies et ainsi augmenter les rendements des cultures suivantes.

Valorisation de la graine : huile et tourteau de qualité

Avec ces bons résultats, c'est aussi la production de graines qui sera en hausse (> 1,5 million de tonnes). Une bonne nouvelle pour l'approvisionnement en graines locales des unités de trituration. Ces graines seront valorisées aussi bien en alimentation humaine, avec la production d'huiles classiques et oléiques, qu'en alimentation animale avec des tourteaux dits Hi-Pro riches en protéines destinés à nourrir les animaux. Cette augmentation de la production française de tourteaux de tournesol Hi-Pro est un élément déterminant qui va peser face au déficit qui reste encore à plus de 700 000 tonnes d'importation annuelle. Un engagement collectif fort est indispensable pour développer le tournesol et donc contribuer à notre autonomie en protéines végétales.

Une culture robuste et compétitive

En ce qui concerne la régularité des marges brutes, le tournesol ressort comme une culture robuste. Sur la campagne 2017, la marge brute moyenne nationale pourrait être comprise entre 500 et 600 euros par hectare, avec des variations en fonction de la conduite et du potentiel agronomique des parcelles. En sol profond, où des rendements moyens d'exploitation supérieurs à 35 q/ha ont été enregistrés, elle pourra être comprise entre 600 et 1 000 euros par hectare. Les charges opérationnelles (semences, engrais et phytosanitaires) du tournesol sont modérées : le plus souvent allant de 300 à 450 euros par hectare ; la moyenne nationale étant proche de 350 euros par hectare (1). Grâce à des besoins en engrais azotés limités (0 à 80 unités) et une maîtrise du poste désherbage, les charges du tournesol ont peu progressé au cours de ces dix dernières années, en comparaison à d'autres espèces. De plus, son cycle court (4 à 5 mois) permet de mobiliser la trésorerie de l'exploitation sur une durée réduite. C'est un atout majeur dans le contexte économique délicat actuel. 

Terres Innovia – Terres Univia

(1) Source : Terres Inovia, analyse de données de marges issues du CER France)

 

Agriculture biologique / Le tournesol convient parfaitement au mode de production biologique car il demande peu d’intrants et ne pose pas de problèmes techniques majeurs.

Le tournesol est bien adapté à l’agriculture biologique

Le tournesol se cultive dans les sols profonds, avec des rendements allant de 20 à 30 q/ha, et en sols superficiels, avec des rendements moins élevés, entre 15 et 25 q/ha environ. Les coûts de production relativement modérés, la rémunération de la récolte et la faible variation des rendements d’une année à l’autre font du tournesol une culture de vente appréciée par de nombreux agriculteurs convertis en agriculture bio ou en cours de conversion. Le tournesol est présent dans les rotations à dominante de cultures non irriguées. Il a l’avantage de favoriser la rupture des cycles des bioagresseurs présents dans les autres cultures. Si sa relative tolérance au stress hydrique est un atout, comparée à d’autres cultures (soja, maïs), le tournesol a également entièrement sa place dans les systèmes irrigués. Des apports d’eau, limités et ajustés aux besoins, sont toujours valorisés. Le tournesol bio procure des résultats satisfaisants sous réserve de suivre un certain nombre de recommandations relatives à la rotation, au choix de la parcelle, à l’itinéraire technique et à la récolte.