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Bien-être animal

Transport d’animaux : la canicule fait bouger les règles

Le 22 juillet, Didier Guillaume a pris un arrêté restreignant les transports d’animaux vivants pendant la canicule.
Transport d’animaux : la canicule fait bouger les règles

Pas de transport d'animaux vivants entre 13 heures et 18 heures en période de canicule. C'est la règle qu'a fixée le ministre de l'Agriculture dans un arrêté paru au Journal officiel le 23 juillet. Cette interdiction s'applique « dans les départements placés en vigilance orange ou rouge par Météo-France en raison d'un risque de canicule pour le lendemain ». Le texte prévoit toutefois des dérogations pour les véhicules climatisés (ou équipés de ventilateurs et brumisateurs), les convois de trois animaux ou moins et les transports pour raison vétérinaire ou de protection animale. Bien que durcissant la réglementation européenne en vigueur, ces restrictions ne vont pas assez loin pour certains défenseurs des animaux. Le 25 juillet, une délégation du Parti animaliste a rencontré la secrétaire générale du ministère de l'Agriculture et obtenu un rendez-vous avec Didier Guillaume, prochainement.

L'été, une période « plus creuse » pour l'export

D'après Benoît Albinet, directeur de Deltagro, un des leaders français de l'export de bovins vifs, pour se conformer aux nouvelles règles, les convois partent en fin d'après-midi. Ces restrictions, ainsi que les fortes chaleurs elles-mêmes, « perturbent les flux ». « Mais nous avons été davantage pénalisés par la canicule précoce de fin juin, qui nous a poussés à annuler des départs programmés pour le Maghreb », explique-t-il. Traditionnellement, l'été est une période « plus creuse » pour l'export, marquée par un « ralentissement de la demande ». D'après les estimations de Deltagro, en été, la France expédie environ 20 000 bovins par semaine, contre 25 000 à 30 000 en moyenne annuelle. « En général, de mi-juillet jusqu'à fin août, on ne programme pas de transports de longue durée (plus de huit heures, NDLR), explique Benoît Albinet. Préserver la santé des animaux est dans notre intérêt : on ne peut pas facturer un animal en mauvaise santé. Alors on s'autolimite. »

Y.G