Trois jours de Foire à Beaucroissant

Le programme :
Vendredi 14 :
Foire au bétail : chevaux, bovins, ovins, porcins...
10 h à 17 h 30 : concours mâles Charolais Sud-Est, secteur agricole, intersection allée F et parc à bétail.
11 h : inauguration de la foire, atelier sécurité routière à Agrivillage.
Samedi 15 :
9 h : concours femelles Charolais Sud-Est, secteur agricole, intersection allée F et parc à bétail.
15h30 : challenges interdépartementaux Charolais Sud-Est.
Jeu-concours sur la diversité à Agrivillage.
Dimanche 16 :
11 h : défilé et remise des prix du concours Charolais Sud-Est, intersection allée F et parc à bétail.
Jeu-concours sur la diversité à Agrivillage.
Horaires :
- Champ de foire de 7 h 30 à 19 h.
- Restaurants et buvettes de 7 h 30 à 23 h.
- Fête foraine de 10 h à minuit.
Pourquoi ils vont à la foire de Beaucroissant
La foire de Beaucroissant, en Isère, est l’un de ces événements qui résistent au temps. Et force est de constater qu’elle n’a rien de ringard. Elle reste en effet une référence dans le monde agricole pour beaucoup, et même pour les jeunes générations.Découvrir les dernières nouveautés
Âgé 23 ans, Julien Follut est l’un de ces jeunes à fréquenter les allées de l’événement. Ce nuciculteur, céréalier et futur éleveur (un projet de volailles de chair en label est en cours) installé à Saint-Thomas-en-Royans n’hésite en effet point à s’y déplacer pour découvrir les dernières tendances. « J’y vais pour découvrir ce qu’il s’y passe, voir tout ce qu’il y a. Je regarde notamment les engins agricoles, les types de tracteurs. Je n’hésite également pas à discuter avec des agriculteurs. Nous échangeons autour de problématiques comme la suppression des pesticides ou encore la prédation du loup. C’est l’occasion de savoir ce qu’il se passe. On aborde aussi des questions mécaniques, techniques ou réglementaires », explique-t-il. Le jeune homme revient aussi sur ce rendez-vous qui paraît incontournable. « C’est un peu inscrit dans nos foires à faire chaque année. La foire de Beaucroissant, c’est la foire à ne pas louper, surtout celle de l’automne. Il y a davantage d’éleveurs et de machines agricoles », conclut-il enfin.
Un rendez-vous incontournable
Jean-Sébastien Avenant est quant à lui entrepreneur de travaux agricoles. Originaire de Chabeuil, il avoue volontiers ne pas avoir de raison particulière pour aller à la foire de Beaucroissant. Pour autant, cet événement d’envergure reste inscrit à son calendrier. « C’est un peu le rendez-vous phare des agriculteurs. Cela fait une sortie entre collègues. L’agriculture, c’est mon métier et une passion. Bien que je n’ai pas prévu d’investir cette année, j’irai voir le matériel et les nouveautés », souligne-t-il. Selon lui, les ventes ne seraient par ailleurs plus aussi nombreuses qu’autrefois. « C’est fini le temps où on y allait pour faire des affaires. Aujourd’hui, on y va davantage pour voir du monde. Quand on discute avec les anciens, ils y allaient pour acheter un tracteur ou des bêtes. Tout se faisait là-haut. De nos jours, les professionnels font acte de présence. Ils exposent mais rien ne s’y vend », relate-t-il aussi.
A.T.
Découvrir, comparer, évaluer et pourquoi pas négocier !
Pour certains Ardéchois aussi, la foire de Beaucroissant est l’occasion de découvrir les dernières innovations et d’évaluer le coût de ses prochains investissements.
Installé au Gaec de Laprade près de Freyssenet (Ardèche) en élevage bovin allaitant, Christophe Coing était un habitué de la foire de Beaucroissant. Pendant une dizaine d’années, il ne manquait pas de s’y rendre pour participer au concours bovin et découvrir les nombreux exposants de machines et matériels agricoles comme d’animaux. « Si nous avons des idées de matériels à acquérir, cela nous permet de les voir en vrai et de comparer plus facilement avec d’autres », explique-t-il. Depuis 2017, c’est son fils Clément, âgé de 21 ans, qui s’y rend.
Passionné d’élevage bovin et de génétique, Clément compte s’associer à l’exploitation de son père et envisage aussi de développer un élevage de volailles sous label IGP de l’Ardèche, commercialisées avec l’entreprise Ardevol basée à Félines. Dans le cadre de ce projet, deux bâtiments de 400 m2 chacun sont à construire dès janvier 2019. L’année dernière, il s’était rendu à la foire de Beaucroissant pour évaluer le coût de ces investissements et apprécier les différents types de production existants sur le marché. « À l’époque, je m’y étais rendu pour discuter avec les intégrateurs, les constructeurs, les marchands d’aliments... Sur le moment, cela m’a donné de bonnes idées. Il y a plein d’innovations que ce soit pour adapter ou simplifier le travail. Cela m’a permis de me mettre à la page, de me faire une idée plus précise des dernières nouveautés, de pouvoir comparer les matériels proposés par différentes marques, d’évaluer le sérieux de chacune d’entre elles, de profiter des promotions et d’entamer plus facilement des négociations avec les vendeurs. »
Même s’il a pu obtenir trois devis auprès de constructeurs, il ne ferme la porte à aucune opportunité intéressante et se rendra cette année encore à la foire de Beaucroissant. « Je vais y aller pour voir le concours charolais et différents matériels dont je vais avoir besoin sur de futurs investissements, ajoute-t-il. C’est aussi l’occasion d’échanger avec d’autres éleveurs sur leurs techniques de travail et de se faire plaisir même si nous ne participons plus au concours bovin. »
A. L.