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Alliculture

Un bon début de saison pour l'ail

La campagne de commercialisation de l'ail français, qui s'étend du 1er août au 31 décembre, commence bien. En Drôme, les rendements ont progressé de 20 %.
Un bon début de saison pour l'ail

C'est en présence de Francis Amand et Robert Deville, médiateurs des relations commerciales agricoles, et des représentants des cinq filières sous signes de qualité (IGP ail blanc de Lomagne, IGP ail rose de Lautrec, AOC ail violet de Cadours, IGP ail de la Drôme et IGP ail fumé d'Arleux qui vient de rejoindre l'Aniail) que l'association interprofessionnelle de l'ail a lancé la campagne 2016, à Rungis le 21 juillet. Un lancement qui se fait dans un climat beaucoup plus favorable que les années passées. 2014 avait été une « annus horribilis » pour l'ail français selon l'expression de Christiane Pieters, présidente de l'Aniail. 2015 avait été un peu plus favorable. « Cette année nous reprenons un peu d'espoir», poursuit-elle. La production attendue à 20 000 tonnes environ retrouve les volumes de 2013 (21 644 tonnes) après une chute à 17 000 tonnes en 2014 et 2015. « Nous revenons simplement à des volumes normaux et de bonne qualité », explique la présidente. Et grâce au travail de l'interprofession, soutenue par le médiateur des relations commerciales agricoles, la plupart des distributeurs semblent désormais jouer la carte de l'ail français.
« Nous sommes intervenus en 2014 pour essayer de trouver des voix de valorisation de l'ail français, rappelle Francis Amand, le médiateur. La plupart des distributeurs marchent dans l'affaire, reconnaît-il. Mais ils ont toujours des velléités pour revenir à des pratiques plus prosaïquement commerciales. » Dans ce cas, les médiateurs ont « des portes d'entrée » dans chaque enseigne pour pouvoir régler les problèmes.

Des prix rémunérateurs

« Actuellement, la saison se déroule dans de bonnes conditions, confirme Stéphane Boutarin, président de l'association des producteurs d'ail de la Drôme. Avec les inondations en Chine, il semble que 20 % des cultures d'ail de ce pays aient été noyées. Du coup, les Espagnols ont gagné des parts de marché et sont moins présents en France. Globalement, avec une demande en hausse, la pression sur les prix est moins forte. »
Stéphane Boutarin ajoute que l'ail français est de belle qualité. En Drôme, grâce à des conditions météo favorables (hiver doux notamment), les rendements ont progressé de 20 %. « L'ail violet est de toute beauté, l'ail blanc est de gros calibre, constate-t-il. Les lots sont très beaux et les prix rémunérateurs. On espère finir la saison ainsi.