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Elevage et prédation

Un bovin attaqué par quatre grands corbeaux

A Combovin, un éleveur a trouvé l'une de ses vaches morte à la suite d'une attaque de corvidés.
Un bovin attaqué par quatre grands corbeaux

« C'est arrivé le 19 avril », raconte Thierry Gorce, éleveur à Combovin de 68 vaches allaitantes de race limousine. Comme chaque matin, il fait un tour de surveillance de son troupeau parqué dans un pâturage situé à 150 mètres d'une habitation. Il ne remarque rien si ce n'est qu'une de ses bêtes s'apprête à vêler. « Ce n'était pas pour tout de suite », précise l'éleveur, qui décide de revenir plus tard. « Entre-temps, le boulanger passant par là remarque que cette vache gît au sol. Il prévient aussitôt l'éleveur. « Des corbeaux attirés par le sang ont alors attaqué par derrière l'animal couché en train de vêler. D'autres lui ont crevé l'œil, explique Thierry Gorce. Cela a créé une hémorragie. La vache et son veau sont morts. » C'est la troisième fois qu'il constate ce type d'attaque. La première, c'était en août 2015, sur un alpage de Font-d'Urle. Puis récemment, en février 2017, il a trouvé un veau mort dans un parc, les yeux également crevés et dévorés.

Espèce protégée

La vache trouvée morte à Combovin après avoir eu l'œil dévoré par quatre grands corbeaux. Le grand corbeau.

Cette nouvelle attaque occasionne une perte sèche que l'éleveur estime à environ 2 000 euros. Aucune indemnité n'est prévue dans ce cas. « C'est un problème récurrent, assure Thierry Gorce. D'autres éleveurs bovins et ovins sont confrontés à ce type d'attaque. » Il fustige le statut d'espèce protégée dont jouit le grand corbeau. « Avec le loup, le lynx et le vautour, c'est un prédateur de plus, constate-t-il. Et comme il est protégé, sa population augmente. Deux couples de corbeaux tournoient régulièrement au-dessus de mon troupeau. Cela nécessite davantage de surveillance. Mais il n'est pas possible de rester continuellement près des animaux car il y a bien d'autres tâches à effectuer. »

C. L.