Initialement, le BTSA GPN était axé sur les sciences biologique et écologique. Mais depuis 2011, suite à la réforme des BTS qui privilégie l'évaluation des compétences, « il est désormais orienté vers l'aménagement du territoire dans lequel on intègre du génie écologique, des chantiers écologiques et des compétences de savoir-faire naturaliste, mais cela n'a plus rien à voir avec le militantisme écologique », souligne Olivier Iborra, enseignant et ancien directeur de l'IET à Lyon. L'objectif est de rendre les élèves « capables de conduire un projet en aménagement du territoire, c'est-à-dire être encadrant, compétent en gestion d'équipe et sur des questions techniques et financières ».

Une ouverture à toutes les filières

Le BTSA GPN est accessible aux titulaires de Bac général (S, STAV, STL, STI2D, ES, STMG, L...) et à la filière des Bacs pro. « Nous sommes ouverts à toutes les filières, ce qui permet d'avoir une richesse des profils d'étudiants et de créer une émulation en mélangeant des jeunes issus de filières générales et de Bac pro », précise Pascale Laverrière, directrice de l'IET depuis juillet 2016. Au fil des années, les effectifs n'ont cessé de progresser jusqu'à atteindre actuellement les 150 élèves répartis sur les deux années. Le programme des modules professionnels met l'accent sur le génie écologique, une notion qui englobe l'apprentissage de méthodes pour aménager, entretenir et préserver des milieux naturels. « Nous travaillons en mode projet, très souvent en groupe, cela fait partie d'une dynamique de professionnalisation et de savoir-faire. C'est vraiment un travail d'équipe qui donne une autre approche de l'acquisition de compétences », complète la directrice.

Douze à seize semaines de stage

Durant les deux années, les étudiants passent quatre à cinq mois sur le terrain entre la période de stage, les projets tutorés et les chantiers écologiques. Les projets tutorés, menés en groupe sur une année, répondent à une commande professionnelle d'une structure (fédération de chasse, collectivités, associations, bureaux d'études, etc) : par exemple, la mise en place du zéro phyto à Pontcharra-sur-Turdine (Rhône), l'inventaire du patrimoine naturel sur une commune. Tout au long du projet, les étudiants sont évalués et accompagnés par un binôme de tuteurs.
Concernant les chantiers écologiques, il s'agit aussi d'une mise en situation réelle pour les étudiants de première année qui sont encadrés par des élèves de seconde année et deux tuteurs. On peut citer comme exemples de commande professionnelle le curage d'un terrain appartenant à la ville de Lyon, l'installation d'une haie encadrant une réserve naturelle. Entre les deux années de BTS, les étudiants partent en stage de mai à août : soit douze à seize semaines avec la possibilité de faire un ou deux stages conventionnés. Ils bénéficient d'un accompagnement de trois enseignants dans la recherche de stage. Ils sont accueillis en majorité dans des entreprises, associations de protection de la nature, collectivités territoriales, établissements publics d'État, bureaux d'études, etc. Ces structures offrent les principaux débouchés du BTSA GPN que l'on peut regrouper autour de deux pôles : d'une part, la gestion des espaces et des ressources naturelles, d'autre part, les métiers de l'animation et l'éducation à l'environnement incluant la promotion de la nature à travers le tourisme vert. Un module d'initiative locale (appelé MIL) donne la chance aux étudiants de réaliser un voyage d'études dans une grande ville d'Europe de l'Ouest. Ils choisissent eux-mêmes la destination à l'issue d'un vote entre plusieurs projets proposés en groupe. Les étudiants construisent leur projet de voyage de A à Z sur une thématique environnementale. Ils doivent organiser de multiples actions pour collecter les fonds nécessaires au financement de ce voyage d'une semaine au printemps. 
Colette Boucher

L’IET en bref 
L’IET (institut des technologies de l’environnement), créé en 1995 à Lyon, forme aux métiers de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du management en développement durable. Il fait aujourd’hui partie du groupe Idrac sur le Campus René Cassin à Lyon. Pour en savoir plus : www.iet.fr