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Prédation

Un défilé pour garder vivant le pastoralisme

Alors que les dégâts du loup s'intensifient, éleveurs et élus ont organisé à Die deux actions en marge de la fête de la transhumance.
Un défilé pour garder vivant le pastoralisme

Malgré les mesures en place, la prédation exercée par le loup sur les élevages pastoraux ne faiblit pas. Excédés après la suspension de tous les arrêtés de tirs de prélèvements (depuis le 14 juin, suite au prélèvement du 36e loup), les éleveurs du Diois, à l'appel de la FDO de la Drôme et des associations Eleveurs et bergers du Vercors et Solidarité pastorale, ont défilé en marge de la fête de la transhumance, samedi dernier à Die. Soutenus par des élus, dont Alain Matheron, président de la communauté de communes du Diois et secrétaire de l'USAPR (voir article ci-contre), il se sont d'abord rassemblés le matin devant la sous-préfecture de Die. Clara Thomas, sous-préfet, a reçu une délégation des représentants (éleveurs, bergers, élus) et a écouté les revendications des manifestants. Un rapport sera transmis au niveau national. En fin d'après-midi, éleveurs et élus, soutenus par la fédération départementale des chasseurs, ont pris la tête du défilé des deux mille brebis traversant Die. Symboliquement, les éleveurs avaient confectionné un cercueil sur lequel était écrit : « Ci-gît Pastoralisme - 8 000 avant JC / 2 000 ap JC ». Cette manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a permis aux éleveurs de montrer leur détresse. 

Les éleveurs exprimant leur détresse devant le défilé des brebis en transhumance.