Un exercice positif pour France Lavande

L'Isère fait désormais partie de la circonscription territoriale de la coopérative France Lavande, qui s'est réunie en assemblée générale à la MFR de Divajeu le 20 avril. Ce qui porte à neuf le nombre de départements concernés. Il a été décidé également de modifier l'exercice comptable du 1er juillet au 30 juin (au lieu du 1er septembre au 31 août), du fait que depuis quelques années les essences rentrent plus tôt, ce qui gonfle artificiellement le stock.
Améliorer la valorisation
« Depuis plusieurs années, nous travaillons pour améliorer l'écoulement et la valorisation des productions des adhérents et corriger aussi les erreurs du passé », rappelle la présidente, Eliane Brès. En 2015, la dette du GIE « lavandes et lavandin » a pu être soldée et les locaux de Montguers acquis grâce à l'aide du Conseil départemental. Par ailleurs, la coopérative a continué l'achat de fûts neufs pour améliorer la qualité des huiles essentielles.
La présidente qualifie de positif l'exercice 2014-2015. « Le nombre de lavandiculteurs augmente, nous avons une quinzaine de contacts pour cette année », explique-t-elle. Dans la vallée de la Drôme, la région de Crest en particulier et aussi dans l'Ardèche, sst planté essentiellement du lavandin grosso. « On oriente vers le lavandin abrial car il y a une grosse demande et il y en a de moins en moins à cause du dépérissement, ajoute-t-elle. Les acheteurs qui en ont dans leurs formules en manquent. »
La vente en ligne progresse
La coopérative incite les nouveaux adhérents à mettre en terre des plants sains, soigneusement traités au printemps contre la cécidomyie. « Nous allons travailler sur un traitement naturel avec le FiBL* », précise Eliane Bres.
Une augmentation des volumes d'huiles essentielles a encore été observée (de 8 à 10 % par an). Et malgré une hausse de la production des fleurs et bouquets, cela ne suffit pas encore pour répondre à la demande. Par ailleurs, la vente en ligne fonctionne à merveille. Une personne a été embauchée en CDI, elle occupe 70 % de son temps à la préparation des commandes. De plus, la coopérative, qui a repris les « pluies de lavande » pour les mariages, réfléchit à un nouveau package qui inclurait d'autres produits. « Mais il est difficile de tout faire car c'est compliqué à gérer, conclut la présidente. Pour les plantes sèches on va garder un peu de thym et de tilleul. Je préfère qu'on ait moins de produits et qu'on s'en occupe le mieux possible. »
Elisabeth Voreppe
* Fibl : Institut suisse de recherche sur l'agriculture biologique.