Un nouvel arrêté encadre les traitements phytosanitaires

L'exposition aux produits phytopharmaceutiques est un sujet de santé publique. La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt a renforcé la réglementation dans le but de fixer des distances d'éloignement des épandages par rapport aux établissement dits sensibles. L'article D253-45-1 du code rural stipule qu'il appartient aux préfets de département de fixer les règles destinées à assurer la protection des personnes vulnérables lors de l'application de produits phytosanitaires.
Des mesures de protection physiques
Dans ce cadre, le préfet de la Drôme, Eric Spitz, a pris un arrêté (n° 2016183-0016*) le 1er juillet. Celui-ci définit les mesures de protection physique obligatoires à proximité des lieux et établissements dans lesquels des personnes vulnérables sont présentes : haies anti-dérive continue (avec des critères à respecter), matériel de pulvérisation adapté.
Les lieux et établissements concernés sont les cours de récréation et espaces habituellement fréquentés par les élèves dans l'enceinte des établissements scolaires mais aussi des crèches, haltes-garderies et centres de loisirs, les aires de jeux destinées aux enfants dans les parcs, jardins, espaces verts ouverts au public, les hôpitaux, établissements de santé privés, maisons de santé, de réadaptation fonctionnelle, établissements accueillant des personnes âgées, handicapées ou atteintes d'une pathologie grave.
Des interdictions
En l'absence de ces mesures de protection, l'utilisation de produits phytopharmaceutiques est interdite à moins de : 5 mètres des limites des établissements pour les cultures basses (grandes cultures, légumes...), 20 mètres pour la vigne et 50 mètres pour l'arboriculture. Ces distances peuvent être ramenées à 5 mètres en cas d'utilisation de pulvérisateur à jet porté ou projeté dans certaines conditions. Ces dispositions s'appliquent en tenant compte de la présence effective de personnes vulnérables.
Des listes rendues publiques
Les maires rendront publique la liste des lieux et établissements concernés, les jours où les personnes vulnérables y sont présentes ainsi que les horaires d'ouverture et de fermeture de ceux accueillant des personnes vulnérables une partie seulement de la journée. Et, s'il y a lieu, les maires rendront publiques les modalités particulières mises en œuvre localement pour éviter la présence de personnes vulnérables.
* L'arrêté préfectoral n° 2016183-0016 est consultable sur le site internet de la préfecture de la Drôme.
Le point de vue de deux élus de la chambre d'agriculture de la Drôme sur cet arrêté préfectoral de protection des personnes vulnérables lors de l'application de produits phytopharmaceutiques.
Ce qu'ils en pensent

