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Lapin

Un plan régional pour sécuriser la filière cunicole

Les élus de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la chambre régionale d’agriculture ont signé un plan de filière cunicole afin d’encourager et d’accompagner cette production agricole.
Un plan régional pour sécuriser la filière cunicole

C'est à Pierrelatte que le plan de filière cunicole a été signé, jeudi 14 février, en présence de Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué à l'agriculture, et de Patrick Escure, président du Corel(1) Auvergne-Rhône-Alpes. La Région y consacre un budget de 221 500 euros d'aide par an, soit plus de 660 000 euros sur trois ans (2018-2020). Aujourd'hui, la filière cunicole est fragilisée. Plusieurs raisons expliquent cette faiblesse : le cours élevé des matières premières et la baisse de consommation de viande de lapin, une perte de la valorisation des peaux et l'aggravation des cas de maladie virale hémorragique (VHD).
Ce plan a été construit autour d'actions phares par le comité de filière cunicole de la chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes. Membre de ce comité et responsable de la section lapin de cette chambre, Nicolas Bardy a exposé les différentes mesures annoncées.

Six actions pour renforcer la filière

La première action concerne le soutien lors de petits investissements (entre 4 000 et 10 000 euros) pour améliorer les conditions d'élevage, la gestion d'ambiance des bâtiments, le bien-être animal et la biosécurité... L'accompagnement des éleveurs et des porteurs de projet est un second axe fort pour la Région : cela consiste à guider les professionnels dans leur projet d'investissement (création, agrandissement ou rénovation). La troisième action porte sur l'accompagnement des éleveurs dans la lutte contre les maladies et la reconstitution d'un cheptel suite à un vide sanitaire imposé. La Région guidera également les éleveurs vers des démarches productrices de valeur ajoutée tout en répondant aux attentes sociétales. La cinquième action vise à permettre un accès aux financements par le biais de fonds de développement gérés par l'IGLS(2), sous forme de prêts à taux zéro. Enfin, la dernière mesure entend redynamiser la consommation de viande de lapin en assurant la promotion de la production régionale, notamment à travers la marque « La Région du Goût ». Avant la signature du plan de filière, Jean-Pierre Taite, vice-président du conseil régional en charge de l'agriculture, a rappelé que la Région Auvergne-Rhône-Alpes était dotée du premier budget de France à destination de l'agriculture. 
A. P.
(1) Corel : comité d'orientation régional de l'élevage.
(2) IGLS : interprofession lapins du Grand Sud.

Lapins de chair / Des engagements pour améliorer le bien-être

Clipp, l’interprofession française du lapin, a rencontré le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, le 22 janvier, pour lui présenter les engagements de la filière afin d'améliorer le bien-être des lapins de chair. La filière souhaite ainsi passer de 1 à 25 % de viande de lapin issue d’élevages alternatifs d’ici 2022. De plus, des normes minimales seront définies pour les logements alternatifs. Le Clipp dialogue en effet depuis de nombreuses années avec l’ensemble des acteurs - grande distribution, scientifiques, associations de consommateurs, associations de protection animale - pour mettre en place des systèmes innovants favorables au bien-être animal, à l’exemple de la première application sur smartphone, lancée fin 2018, pour évaluer le bien-être animal en élevage de lapins.