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Contrat de ruralité

« Un soutien sans précédent » à la ruralité

En signant deux contrats de ruralité avec les communautés de communes du Val de Drôme et du Crestois pays de Saillans, le préfet de la Drôme a souligné l'orientation de l'Etat qui, selon lui, n'abandonne pas les territoires ruraux.
« Un soutien sans précédent » à la ruralité

Le préfet de la Drôme, Eric Spitz, accompagné du sous-préfet de Die, Patrick Bouzillard, a signé successivement le 28 juillet, avec les présidents des communautés de communes du Val de Drôme (CCVD) et du Crestois Pays de Saillans (CCCPS), deux contrats de ruralité. Ces contrats, qui marquent le début d'un programme d'aide de l'Etat à ces deux territoires, formalisent les dotations accordées à chacune des deux collectivités dans le cadre du fonds de soutien à l'investissement public local (FSIL1).
A Crest (où se trouve le siège de la CCVD) comme à Aouste-sur-Sye (où est implanté celui de la CCCPS), Eric Spitz a souligné que l'Etat compense ainsi largement la baisse des subventions de fonctionnement aux collectivités territoriales, en multipliant par 3,5 la somme allouée pour l'investissement (DETR2 + FSIL). « Il est important d'avoir ce type de contrat, a-t-il déclaré, car on manque parfois de lisibilité. Il permet de clarifier les priorités. » Avant d'ajouter : « J'accorde beaucoup d'importance au service public. Nous n'avons pas ménagé nos efforts. » Ainsi, a-t-il donné une liste non exhaustive des réalisations de ces dernières années : treize maisons de service au public, neuf maisons de santé, 96 millions d'euros investis en Drôme-Ardèche pour le très haut débit, treize établissements scolaires connectés au très haut débit, aide à l'installation de médecins, etc. « C'est un soutien sans précédent, a-t-il souligné. Il y a une attention certaine de l'Etat envers les populations rurales.»

Des projets variés...

Lors de la signature des contrats de ruralité, le 28 juillet à la communauté de communes du Crestois pays de Saillans. Aux deux présidents des communautés de communes, il a exprimé son souhait que la Biovallée soit « un vrai support de projets communs à chaque territoire, permettant de mobiliser plusieurs millions d'euros de financements. Nous sommes prêts pour défendre votre projet à Paris. Vingt territoires se sont vus accorder 400 000 euros pour approfondir leur projet, dix seront retenus au final au niveau national », a précisé le préfet.
Jean Serret, président de la CCVD, a noté qu'une réunion venait de se tenir, à son initiative, avec l'association de la marque Biovallée. « J'ai bon espoir que nos projets soient reconnus comme projets innovants », a-t-il expliqué. Il a souligné que la communauté de communes travaille aussi avec la Région et le Département. Et d'ajouter : « C'est heureux que nous puissions mettre en perspective les financements ». Quatre de ses vice-présidents étaient à ses côtés pour cette signature. L'enveloppe allouée chaque année3 à la collectivité sera affectée à la « Maison de la vallée » en Gervanne-Sye, au projet d'une future piscine intercommunale, à la requalification du quartier « Drôme fruits » à Livron ainsi qu'au projet de restaurant en circuit court pour les scolaires et personnes âgées sur le bassin de vie de Saoû. Les financements serviront aussi pour l'étude du développement d'une station de mobilité, l'implantation d'un site de compostage et de déchets verts à Livron, l'ouverture d'une ressourcerie sur le bassin de vie de la Confluence ainsi qu'un lieu d'accueil inter-générationnel en Gervanne-Sye.

... en lien avec le conseil départemental

Gilles Magnon, président de la CCCPS, a présenté quant à lui son territoire au préfet, aux côtés de Béatrice Rey, première adjointe, et de Vincent Beillard, en charge de l'environnement. « La somme versée dans le cadre de ce contrat4 de ruralité accompagnera les projets suivants : la maison médicale de Saillans, l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, la micro-crèche du pays de Saillans, un point multi-accueil sur Crest, la mise en valeur des lavoirs de ce bourg centre, la réfection de l'ancienne usine à billes de Mirabel-et-Blacons, celle de l'église de Saint-Benoît, le projet de centre aquatique à Crest et la création de la passerelle du pont Mistral, ainsi que l'aménagement de la portion concernée de la Vélodrôme », a-t-il expliqué.
Le préfet a salué le travail des collectivités et de leurs équipes et spécifié qu'une programmation a été établie avec le conseil départemental, « pour que les territoires ruraux ne se sentent pas abandonnés ».

Elisabeth Voreppe

1 FSIL : pour les contrats de ruralité, 22,7 millions d'euros (M€) sont attribués à la Région Auvergne-Rhône-Alpes sur un montant global de 216 millions d'euros pour l'ensemble des régions.
2 DETR : dotation d'équipement des territoires ruraux.
3 Plus de 16 millions d'euros sur quatre ans pour la Drôme dont 8,6 M€ de fonds de soutien, au lieu des 4 M€ de DETR accordés précédemment.
4 Plus de 400 000 euros par an entre 2017 et 2020.
5 Un total de plus de 2,5 millions euros sur quatre ans dont 1,8 M€ pour le projet de centre aquatique. La somme allouée pour 2017 est de 381 600 euros.

 

Contrats de ruralité /

Six volets différents

Les opérations susceptibles d'être financées sont des projets structurants en faveur du développement des territoires ruraux et inscrits dans un contrat de ruralité signé par le représentant de l'Etat et les EPCI* à fiscalité propre. Comme pour l'année 2016, les enveloppes sont mises à la disposition des préfets de région et mises en œuvre par les préfets de département qui opèrent une sélection préalable des projets éligibles en fonction des spécificités des territoires.
Chaque contrat doit donc s'articuler dans une logique de projet de territoire, autour de six volets : l'accès aux services et aux soins ; la revitalisation des bourgs centres ; l'attractivité du territoire ; les mobilités ; la transition écologique ; la cohésion sociale.
* EPCI : établissement public de coopération intercommunale.