« Une année satisfaisante » pour le Groupe Dauphinoise

«L'ensemble des métiers a gagné en performance, note Georges Boixo, le directeur général du Groupe Dauphinoise. Un effort conséquent a été réalisé pour maîtriser les charges dans toutes nos activités. Les résultats du pôle œufs se sont bien redressés et nous avons investi 8 millions d'euros sur nos différents sites, magasins ou silos. » Avec un chiffre d'affaires à 440 millions d'euros, en hausse de 2 % par rapport à l'exercice précédent, un excédent brut d'exploitation (EBE) de 23,3 millions d'euros (5,3 % du chiffre d'affaires) et un résultat net avant impôt à 4,5 millions d'euros (en hausse de 20 % par rapport à 2016-2017), les résultats financiers du groupe sont « très satisfaisants, souligne Georges Boixo. Cet exercice nous a permis de réduire de 25 millions d'euros notre dette et d'augmenter nos capitaux propres de 14 millions afin de nous permettre de faire face aux investissements futurs. Nous collons bien au plan de vol de notre projet stratégique 2020. »
Créer de la valeur pour les adhérents
La coopérative Dauphinoise poursuit son travail de développement de filières végétales de qualité avec, par exemple, la filière épeautre qualité Carrefour, la filière blé dur avec Alpina Savoie ou la filière blé CRC HVE pour la farine Terre & Sens avec Intermarché. « L'ensemble de ces contrats de filières pluriannuels concerne 16 260 hectares pour une production de 102 340 tonnes, soit 30 % des volumes collectés qui sont commercialisés en filière, détaille Jean-Yves Colomb, le président du conseil d'administration du Groupe Dauphinoise. Ce sont 2 millions d'euros de valorisation en plus pour nos adhérents. »
A cela s'ajoutent 5 615 hectares de semences apportant une valeur ajoutée aux producteurs. Par ailleurs, le plan de développement des élevages de poules pondeuses bio, plein air et label rouge est en route avec dix nouveaux élevages sur cet exercice et quinze projets attendus en 2019. Sur le plan de la commercialisation, les marques régionales d'Envie d'œufs Sud-Est ont progressé de 5 % en volume.
Doubler les volumes collectés en bio
Pour répondre à la demande du marché, « nous accompagnons également les agriculteurs qui souhaitent se convertir en bio, notamment en productions végétales où la demande est forte », souligne Jean-Yves Colomb. La coopérative a mis en place un plan d'accompagnement à la conversion bio des exploitations céréalières, avec des volets technique et financier, « par exemple avec un prix de base sécurisé lors de la deuxième année de conversion et une avance de trésorerie. » L'objectif de la coopérative est de doubler ses volumes actuels collectés en bio sur les grandes cultures pour répondre aux besoins de la filière œufs bio et aux attentes de ses clients en alimentation humaine.
Dynamiser le réseau Gamm Vert
Renforcer l'accompagnement des adhérents de la coopérative reste un axe d'action fort. Ainsi, sur l'exercice 2017-2018, la coopérative a lancé un site internet adhérents, déployé une nouvelle offre de collecte, une nouvelle offre d'assurance récolte, mis à disposition des innovations telles les outils « Be Api » ou ceux de l'entreprise Carbon Bee. Elle a aussi poursuivi ses actions en faveur de jeunes adhérents.
Concernant le pôle grand public, la Dauphinoise a engagé différentes actions afin de déployer un nouveau positionnement des magasins Gamm Vert autour du concept : « Produire soi-même, ça change tout », avec un axe fort autour de la digitalisation des points de vente. Dix magasins Agri Sud Est sont passés sous l'enseigne Gamm Vert pour profiter de l'image de la marque. Enfin, un premier magasin « Frais d'Ici » accolé à un magasin Gamm Vert a vu le jour à Eveux, dans le Rhône. « Après deux mois de fonctionnement, les chiffres sont encourageants », a indiqué Georges Boixo.
Camille Peyrache