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Une belle progression pour l’Agneau de l’adret

Lors de son assemblée générale le 20 mars dernier à La Tour-de-Salvagny (Rhône), l’association l’Agneau de l’adret a vanté les mérites du label rouge avec un bon développement des volumes et des ventes dynamiques en 2018.
Une belle progression  pour l’Agneau  de l’adret

Ils étaient 270 en 2013, ils sont 454 selon les derniers comptages. Les éleveurs engagés dans la marque l'Agneau de l'adret bénéficient depuis cinq ans de leur signe officiel de qualité supérieure, le label rouge.

Un label qui booste les ventes

« Lors de l'arrivée du label rouge, nous avons mis en place des tests sensoriels pour mieux caractériser notre produit. Nous avons sollicité un échantillon de consommateurs ayant l'habitude de manger de la viande d'agneau. Nous leur avons proposé de l'agneau label rouge et de l'agneau standard. La viande labellisée, moins forte en goût, plus claire et plus rosée, plaît davantage », constate Lionel Araujo, animateur de l'association de promotion de l'Agneau de l'adret. « Les agneaux sont nourris au minimum 60 jours sous leur mère et plus de 55 % de leur alimentation provient de l'exploitation. » Les animaux sont triés en fonction de leur âge, environ cinq mois, mais aussi en fonction de leur poids, entre 16 et 18 kg pour le Sud-Est de la France, de leur état d'engraissement (2 et 3) et de la conformation de leur carcasse (U et R). Ces critères qualitatifs ont su convaincre les distributeurs. L'association reconnue ODG, organisme de défense et de gestion, a vu ses ventes augmenter de 25 % en deux ans. « Nous comptons désormais 200 points de vente en France répartis entre GMS (70 %), grossistes et boucheries traditionnelles (30 %) », précise l'animateur. En France, 69 % des agneaux de l'adret sont issus de la région Aura, l'Ardèche, la Loire et l'Isère représentant 51 % des agneaux labellisés.
Il s'agit de races rustiques locales comme la blanche du Massif central, la préalpes du Sud ou encore la grivette et la romane.

Construire une offre de contre-saison

Dans une phase de stabilisation, l'Agneau de l'adret souhaite « travailler sur une offre de contre-saison ». Cela demande de désaisonner les brebis. Une technique d'élevage qui permet d'obtenir des agneaux en fin de quatrième trimestre ou en début de premier trimestre de l'année suivante, une période où le marché manque généralement de produits et où les cours sont, par conséquent, plus élevés. « Allons-y, allons chercher les informations chez nos éleveurs : les échographies, les naissances et les pesées régulières des agneaux pour ajuster les dates de sorties. C'est un travail que les techniciens doivent faire chez les éleveurs », estime Bruno Damiens, président de l'association de promotion de l'Agneau de l'adret. Aujourd'hui, produire en contre-saison représente des coûts de production plus élevés pour les éleveurs. « On pourrait songer à un échange entre nos OP sur les prévisionnels d'apports liés à nos régions d'élevage. Nos différences doivent devenir des atouts. Les volumes et les ventes augmentent mais il faut obligatoirement les faire coïncider. »
Alison Pelotier