Une bonne année pour les ensilages de maïs
Les tendances tirées sur les premières centaines d'échantillons à la mi-octobre sont confirmées par la synthèse faite début décembre. Cette synthèse a porté sur plus d'un millier d'analyses de maïs ensilage récoltés sur la grande région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Bourgogne-Franche-Comté et quelques départements voisins. Les tendances étaient tirées sur trois quarts des analyses faites sur des échantillons récoltés en vert (valeurs nutritives prédites sur le futur ensilage). Cette synthèse est, elle, tirée à partir d'une majorité d'analyses sur silo (produit fermenté). Les chantiers d'ensilage ont véritablement démarré après le 10 août, soit 10 jours en avance par rapport à 2016. On se souvient des très fortes chaleurs de la fin août qui ont précipité les chantiers. Le 10 septembre, dans beaucoup de secteurs de la région, les silos étaient faits. La moyenne des matières sèches accuse une hausse significative de 1,7 % par rapport à l'année dernière. Pour aller à l'essentiel, les maïs de cette année sont nettement plus riches en azote qu'en 2016 : 7,8 % contre 7,1 %. Cette année, seulement un quart des maïs sont en dessous de 7,1 %. Ils sont également significativement plus riches en énergie avec un UFL moyen de 0,93 à comparer à 0,91 en 2016, énergie apportée par l'amidon. On note une bonne digestibilité des tiges et des feuilles. Les récoltes plus avancées par rapport aux plus tardives verront la part plus importante des tiges et des feuilles dans l'énergie. Pour compléter davantage dans le détail, les valeurs des UF sont liées à celle de la digestibilité de la matière organique dMO, elle-même très corrélée à la digestibilité pepsine cellulase. Celle-ci est d'autant plus élevée que le taux d'amidon est élevé et que la cellulose brute est basse. C'est ce que l'on observe cette année. Les valeurs d'encombrement, décroissantes avec la matière sèche (et le dMO), reflètent cette année une meilleure ingestibilité. Les valeurs des minéraux principaux Ca, P et Mg sont, eux, très proches de ceux de l'année dernière.
P. Mathieu
Synthèse sous forme de tableau à consulter ici
