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Elevage

Une formation pour mieux valoriser ses prairies naturelles

Ardèche Drôme Isère Conseil élevage (Adice) a organisé fin mars trois journées autour des prairies naturelles dont l’une s’est déroulée dans la Drôme, à Saint-Julien-en-Vercors.
Une formation pour mieux valoriser ses prairies naturelles

Comment entretenir une prairie ? Quand et comment la fertiliser ? Quelles flores pour quel type de prairie ? Faut-il sursemer ou ressemer ? Y a-t-il des espèces plus adaptées au pâturage ou à la fauche ? Quelle conduite face aux sécheresses récurrentes de ces dernières années ?... Autant de questions auxquelles Jean Zapata, expert fourrage au service élevage lait de l'EDE du Puy-de-Dôme, a pu répondre lors de journées de formation sur la conduite, la valorisation et la fertilisation des prairies naturelles. Quarante-cinq éleveurs ont participé à l'une d'elles, en Drôme, Isère et Ardèche.

Maintenir un sol vivant

Ce spécialiste a tout d'abord rappelé la disponibilité dans le sol d'éléments fertilisants mais aussi l'importance de la vie microbienne et du développement racinaire. Matières organiques (humus), champignons, vers de terre, pH, fumier, air, eau, et température... sont donc indispensables. Il est ainsi important de les entretenir et de développer leurs interactions. L'azote joue aussi un rôle primordial dans la décomposition de la matière organique, et c'est là tout l'intérêt des effluents d'élevage. « Si l'on avait assez de fumier ou d'effluent pour toutes les cultures, il n'y aurait pas besoin d'apport P et K en engrais », a-t-il expliqué.
Les échanges ont porté sur les itinéraires techniques favorables à la vie du sol, la complémentarité fumier-lisier, l'intérêt ou non des fertilisants minéraux. Conjoncture oblige, les questions-réponses ont été nombreuses autour des re-semis et sur-semis ou du choix des espèces adaptées aux aléas climatiques.

Reconnaissance des plantes bio-indicatrices

Lors de ces journées de formation, a été mise en avant la reconnaissance des plantes bio-indicatrices sur plusieurs parcelles différentes. Jean Zapata a insisté sur le fait que, « sur le milliard de graines présentes dans le sol, celles qui sortent sont celles dont les conditions de levée de dormance sont les plus favorables ». Fétuque, trèfle blanc, pissenlit, pâturin des prés, mourrons, mousse et autres espèces ont permis de dresser un portrait simple de chaque prairie, de son histoire, de ses atouts et potentialités et des facteurs limitants. Les éleveurs sont ainsi repartis avec beaucoup d'idées d'amélioration à mettre en place sur leurs prairies dès ce printemps. 

Kathleen Petit, Ardèche Drôme Isère Conseil élevage