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Récolte

Une olivaison au beau fixe  sur l’AOP Nyons-Baronnies

Depuis le 10 novembre, date d’ouverture de l’olivaison pour les olives à huile, bon nombre d’oléiculteurs constatent avec optimisme que la récolte est belle, au-delà des attentes liées à l’alternance habituelle de cette culture. Si la météo se montre favorable, l’olivaison des olives de tables, prévue le 6 décembre, devrait confirmer cette bonne nouvelle. 

Une olivaison au beau fixe  sur l’AOP Nyons-Baronnies
« D’après les récents arrivages, cette année j’estime un volume de récolte compris entre 350 à 400 tonnes d’olives livrées au moulin par les quelque 600 apporteurs habituels », indique Olivier Fayant, propriétaire depuis deux ans du Moulin de Haute Provence à Buis-les-Baronnies.

La récolte 2020-2021 d’olives de Nyons et des Baronnies provençales avait été « la plus importante depuis 1994 avec des volumes d’huiles d’olives AOP de 381 tonnes et d’olives noires AOP de 652 tonnes », indiquait l’an dernier le président du syndicat de la Tanche, Patrick Floret. Pour la récolte 2021-2022, il s’était alors montré plutôt prudent, conscient que le phénomène naturel de l’alternance entraîne des écarts importants d’une année à l’autre. Aujourd’hui, il se déclare surpris par la quantité et la qualité de l’olivaison qui va s’étaler jusqu’à mi-janvier. « Les conditions climatiques ont été plutôt favorables, on note peu de dégâts dans les vergers et les rendements seront proches de ceux de la récolte précédente, constate-t-il. L’huile, dotée de la typicité des AOP Nyons, se présente fruitée, sans ardence ni amertume et avec peu d’acidité. » 

Volume et qualité proches de l’an passé

Ce constat est partagé par Olivier Fayant, propriétaire depuis deux ans du Moulin de Haute Provence à Buis-les-Baronnies. Il annonce un volume et une qualité proches des résultats de l’an passé. « Les oliviers ont été épargnés de la mouche et du gel. Lors d’une année moyenne, on frôle à peine les 300 tonnes. D’après les récents arrivages, cette année j’estime un volume de récolte compris entre 350 et 400 tonnes d’olives livrées au moulin par les quelque 600 apporteurs habituels », indique-t-il. Ce moulin commercialise deux huiles, l’une élaborée avec des olives d’un verger familial situé sur Plaisians, l’autre avec la récolte de producteurs apporteurs.
Devant la bonne commercialisation de leur dernière récolte et une fréquentation touristique à la hausse après ces longues périodes de confinement, l’ensemble des oléiculteurs du Nyonsais et des Baronnies ont le sourire. L’inauguration récente de la Maison des huiles d’olives et des olives de France à Nyons ainsi que la mise sur le marché de nouveaux produits de valorisation (barres énergétiques à base d’huile et d’olives noires de Nyons, pâtes de fruit à l’olive) confirment la bonne santé de la filière. Les prochaines festivités s’annoncent réjouissantes, la première étant la Fête de l’olive piquée samedi 18 décembre à Nyons. 

J-M. P. 

 

A Orgnac-L’Aven (Ardèche) : la meilleure huile bio au monde

A Orgnac-L’Aven (Ardèche) : la meilleure huile bio au monde

Chaque année, le concours Flos Oléi recueille près de mille échantillons d’huiles d’olive issues du monde entier et publie dans un guide les cinq cents meilleures de l’année selon les catégories « fruité léger », « fruité moyen » et « fruité intense ». Ce concours est ouvert exclusivement aux huiles certifiées bio et/ou biodynamiques, AOP, IGP, Kasher et Halal. Déjà récompensé par le prix du meilleur assemblage pour sa cuvée « Sauvage » en 2019, Éric Martin (domaine La Magnanerie) se distingue à nouveau dans le palmarès du concours international Flos Oléi. La cuvée « Cosmos » de ce producteur installé sur 30 hectares à Orgnac-L’Aven (07) vient de remporter le prix de la meilleure huile d’olive extra vierge bio au monde ! Cette huile est produite exclusivement avec des olives de la variété Leccio del Corno, « amère, piquante et très intense. C’est une parcelle où l’on travaille et met le plus d’énergies, tant intellectuelles que physiques, explique Éric Martin. Il n’y a aucun gramme de cuivre, nous y appliquons seulement du thé de compost et des extraits fermentés de plantes macérées à froid. » 
A. L.