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Arboriculture

Une station météorologique connectée dans les vergers

A Moras-en-Valloire, six arboriculteurs ont choisi de se doter d’une station météorologique. Un nouvel équipement qui leur permet d’accéder à des données plus précises, pour mieux protéger leurs vergers.
Une station météorologique connectée dans les vergers

Depuis quelques mois, ce sont des données plus fiables et plus précises - en ce qui concerne les températures, la pluviométrie ou encore l'hygrométrie - sur lesquelles peuvent compter six arboriculteurs de Moras-en-Valloire. Didier Conjard, Joris Miachon, Raphaël Ogier, Jean-Samuel Vallet, Jérôme et Romain Vallet ont en effet choisi d'acquérir une station météorologique. « En réalité, on l'a pris en location-vente. Nous allons payer 250 euros par mois et par exploitation pendant quatre ans. Elle ne nous appartient pas. Nous avons été formés quant à son utilisation. Mais au moindre problème, le fournisseur intervient », précise Joris Miachon (Earl Les vergers de Fontblanchet).

Anticiper certaines actions

Cette station a été implantée sur un site réputé pour être le plus froid et le plus humide. « Les données récoltées vont nous permettre de programmer, voire anticiper, des traitements. Nous avons accès à un programme de simulation de contamination concernant la tavelure, qui va prendre en considération toutes les conditions qui vont participer à son développement. Avec une mesure au dixième de degrés près, cela rend possible le déclenchement d'une alerte annonçant un épisode de gel. C'est tout là l'intérêt de cette station. Nous pouvons aussi consulter les prévisions météorologiques », souligne-t-on aussi. La tavelure est en effet l'une des problématiques des professionnels, aux côtés du psylle du poirier ainsi que du carpocapse de la pomme et de la poire.
Chaque exploitant peut, par ailleurs, avoir accès aux informations collectées via un ordinateur ou un smartphone. Les professionnels ont également la possibilité d'y insérer leurs propres données, notamment relatives aux traitements effectués sur leurs parcelles. « Quand on traite, on le met sur l'ordinateur, pour que ces actions soient aussi prises en compte », souligne-t-on.

La précision des données

Des informations et un investissement qui profitent donc à tous. Cependant, ce n'est pas la première station à être installée dans la Valloire. L'EARL Les vergers de Fontblanchet en possédait par exemple une pour son propre usage. « Elle se situe au bord d'une parcelle. Mais avec le nouvel équipement, nous avons vraiment des données plus précises. On travaillait auparavant avec des estimations ; nous pouvons désormais le faire sur de vraies contaminations », mentionne-t-on aussi. En outre, la rosée du matin ou encore les feuilles mouillées sont prises en compte.
De quoi garantir une certaine qualité, à défaut de la maîtrise des volumes. Cependant, cet appareil connecté ne remplace en aucun cas l'humain, sa vigilance et son savoir-faire. À lui de faire les bons choix et d'agir en conséquence.
A. T.