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Evénement

Up'percut forum : des solutions pour demain

Le 17 septembre à Valence s'est tenu Up'percut forum, dédié aux initiatives ayant un impact positif pour l'environnement, l'économie et la société. Des idées pour le futur. L'une de ses conférences a en partie porté sur « La ceinture verte », dispositif visant à développer le maraîchage bio autour d'agglomérations dont celle de Valence-Romans.
Up'percut forum : des solutions pour demain

En 2019, Valence Romans Agglo a été reconnue « Territoire d'innovation » par l'État, avec à la clef 22 millions d'euros pour investir dans des projets innovants. Dans ce cadre, avec le groupe Archer, l'Université Grenoble Alpes (UGA) et d'autres partenaires, a été organisé le premier Up'percut forum, le 17 septembre sur le site de Latour Maubourg à Valence. Des start-up drômoises et d'ailleurs, dans des domaines d'activité variés, y ont montré leur savoir-faire, idées innovantes. Les visiteurs, grand public ou professionnels, ont pu participer à des ateliers, démonstrations, conférences, rencontres, échanger avec des pionniers sur des questions de développement durable...

Un « démonstrateur des possibles »

« Se réunir pour échanger sur des solutions maintenant pour le monde de demain est un défi ambitieux que nous avons voulu relever avec ce forum, a confié le maire de Valence et président de Valence Romans Agglo, Nicolas Daragon, lors de son inauguration. Nous proposons un événement global où chacun peut chercher des réponses, s'interroger, partager des idées pour l'économie de demain. » Le PDG du Groupe Archer, Christophe Chevalier, a dit de cet événement : « Ce forum se veut un démonstrateur des possibles, imparfait, incomplet mais qui peut participer à la conception de nouvelles solutions innovantes ». L'Université Grenoble Alpes (UGA), a expliqué sa vice-présidente, Anne-Catherine Favre, « est tout naturellement partie prenante dans ce forum plein d'idées, de solutions pour faire émerger des projets en vue de construire un avenir meilleur ». Entre autres, la faculté avait mis à disposition différents espaces, notamment pour l'accueil des conférences de ce forum.

« Entreprendre pour l'autosuffisance des territoires » était le thème de l'une des conférences proposées à Up'percut forum. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l'on peut produire sur place ? Animée par Denis Cheissoux (France Inter), cette conférence s'est déroulée en trois temps : « le génie des lieux de vie » avec Sébastien Clerc, de l'agence d'architecture Patriarche, « les circuits courts énergétiques » avec Frédéric Storck, de la Compagnie nationale du Rhône, et « l'autonomie alimentaire » avec Ivan Collombet, co-fondateur de « La ceinture verte ».

« La ceinture verte » : fédérer les énergies

A la conférence d'Up'percut forum « Entreprendre pour l'autosuffisance des territoires » : de gauche à droite, Sébastien Clerc (agence d'architecture Patriarche), Ivan Collombet (co-fondateur de « La Ceinture verte ») et Frédéric Storck (Compagnie nationale du Rhône).

« La ceinture verte », association loi 1901, vise à installer des maraîchers autour des villes. « Si l'on veut que, demain, une part significative de la consommation alimentaire bio soit produite localement, un effort de structuration de la filière doit être fait, a observé Ivan Collombet. En maraîchage, la production manque. Le foncier est un enjeu. Aujourd'hui, les fermes à vendre sont bien trop grandes (60 hectares en moyenne) pour des porteurs de projet dans cette filière. Une ferme typique en maraîchage bio diversifié fait deux hectares. Notre dispositif répond à un vrai enjeu de territoire, à une demande citoyenne et aussi à une volonté des collectivités locales, chambres d'agriculture de faire plus sur l'accompagnement. Mettons les tous dans un véhicule coopératif, en l'occurence dans une SCIC. Ils auront la mission de simplifier et sécuriser l'installation d'un plus grand nombre de porteurs de projet en maraîchage bio pour accélérer les choses. L'objectif, c'est de mettre de sa poche, de son temps, de son énergie, les collectivités locales pour mobiliser du foncier en stock, les chambres d'agriculture pour accompagner les installations, les collectifs citoyens pour mettre la main à la pâte sur des chantiers participatifs (par exemple, pour la mise en place d'un réseau d'irrigation enterré)... C'est construire un modèle économique en fédérant toutes les énergies. On a besoin de faire en sorte que cela coûte moins cher qu'actuellement pour que les maraîchers puissent vivre correctement de leur activité. » Dans la Drôme, un projet « La ceinture verte » voit le jour à Granges-les-Beaumont (lire page 3).

Annie Laurie