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Organisation de producteurs

Valsoleil : un résultat stable

Le résultat global de l'exercice 2014-2015 de la coopérative Valsoleil se situe dans une tendance stable. Les variations de son chiffre d'affaires sont cependant assez contrastées selon les sections.
Valsoleil : un résultat stable

Au cours de son exercice 2014-2015 (clos au 30 septembre), la coopérative Valsoleil a réalisé un chiffre d'affaires (CA) total de 88,4 millions d'euros (0,7 % de plus que l'exercice précédent). Toutefois, il est assez contrasté d'une section à l'autre, a fait remarquer son directeur, Christophe Pelletier, en assemblée générale le 10 mars à Charpey.

Agrofournitures

En hausse de 2,5 %, l'activité « agrofournitures » a procuré 39 % du CA. En engrais, même si les agriculteurs ont réalisé des économies sur la fertilisation de fond, les tonnages n'ont reculé que de 2 %. En produits phytosanitaires, des vergers et vignes ont moins été traités (peu de pluies printanières) mais le CA n'a diminué que de 1 %. Toutes les autres familles ont progressé.

Productions végétales

En fruits et légumes (8 % du CA), l'activité s'est placée en retrait du fait surtout d'une faible récolte 2014 de noix (- 32 % de tonnage). Le volume est resté stable en fruits d'été (cerises, abricots, pêches...) mais a reculé de 23 % en fruits d'automne (poires, prunes). Les tomates de conserve, elles, ont enregistré une baisse de tonnage d'un peu moins de 2 % en 2015, en raison des épisodes caniculaires (coulure des fleurs) et de la grêle. Un adhérent de Valsoleil a produit des tomates bio (3 hectares). La coopérative a fourni la conserverie Louis Martin, Conserves de France, Terr'Agro et la SA Gielly.
Valsoleil produit aussi des semences (4,5 % de son CA) pour le compte de l'union Top Semence : 1 723 hectares (soit 19 % de plus que la campagne d'avant) dont 863 hectares de maïs et sorgho, 492 d'oléagineux ainsi que 308 d'autogames.

 

Productions animales

Valsoleil a réalisé 31 % de son CA (stable) en volailles de chair (plus de 10 millions d'animaux). L'activité en poulets standard et certifiés (8,3 millions de têtes, soit 82 % des volailles de chair) a été tirée vers le haut avec l'arrivée en production de nouveaux bâtiments d'élevage. Suivent les poulets en label et bio (13 %), pintades (4 %) et dindes (1%). En volailles de ponte, le CA représente 17 % du total. La production est passée de 77,1 millions d'œufs en 2013-2014 à 84,5 millions en 2014-2015. La volonté de la coopérative étant de se positionner sur un marché de l'œuf valorisant, son activité a fléchi en production « plein air » au bénéfice du bio et du label rouge. « L'élevage de poules pondeuses est un maillon vital pour beaucoup de nos adhérents, soulignent les responsables de Valsoleil. Aussi, notre coopérative aura à accompagner la nécessaire restructuration de cette filière au niveau régional. »
En lapins (moins de 1 % du CA), l'activité a encore baissé en nombre d'élevages comme d'inséminations. « Elle est confrontée à un véritable paradoxe. Une certaine demande existe mais avec des prix à la baisse. Ce sont des produits importés qui en profitent, au détriment des productions locales, observe-t-on au sein de Valsoleil. Nous tentons un repositionnement sur un marché de niche. »

La polyvalence, une « assurance »

Finalement, le résultat de l'exercice 2014-2015 de Valsoleil est excédentaire de près de 519 300 euros. Il est stable. En effet, celui de l'exercice précédent atteignait presque 1,5 million d'euros mais intégrait une vente de terrain pour un montant de 991 000 euros. Donc, sur la partie « courante », les deux résultats sont proches. La polyvalence de Valsoleil est un moyen de limiter l'impact des principaux risques encourus par la coopérative : éventuels aléas climatiques, fluctuations de marché, épidémies en élevages avicoles (grippe aviaire, par exemple).
« Plus que les prix, c'est le redressement des marges qui redonnera du revenu à nos adhérents, a confié le président de Valsoleil, Christian Veyrier. L'avenir de notre modèle économique agricole drômois repose sur des productions qui valoriseront suffisamment les atouts géo-climatiques de notre région pour en compenser suffisamment les handicaps. C'est dans cette direction que la coopérative a toujours souhaité accompagner ses adhérents tant au niveau de l'analyse de la pertinence de la démarche que sur le plan technique et commercial. [...] Les élevages avicoles de mode alternatif, les plantations de noyers, les semences hybrides, les filières bio et, plus récemment, le maraîchage sont ainsi venus renforcer les revenus des adhérents de la coopérative, les aidant à passer moins douloureusement les périodes difficiles. » La coopérative entend poursuivre dans cette voie « en mutualisant les énergies » pour être forts et « en tirant tous au même moment dans le même sens » pour être efficaces.

Annie Laurie