Le domaine du lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence, est un poumon vert de l'agglomération. Son exploitation a le souci de préserver la biodiversité (haies, trames, friches,
zones humides...). Et ses apprenants y observent la faune depuis plusieurs années avec l'aide de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux). Des élèves et des étudiants de cet établissement ont eu l'opportunité de rendre cette richesse visible à travers une collaboration avec des étudiants de l'École supérieure d'art et de design (Esad) de Valence en art graphique. Le fruit de ce partenariat a pris la forme d'une exposition intitulée « Visible invisible » qui présente et réinterprète cette richesse en alliant art et biologie.

Au vernissage de l'exposition.

Une collaboration à deux temps

Gravure sur lino.

Ce projet s'est décliné en deux temps. Encadrés par leur enseignante en éducation socioculturelle, Muriel Thorens, les élèves de seconde option EATDD* du Valentin ont été initiés à la gravure sur lino par Quentin Préaud, typographe et graveur à Pont-de-Barret. Le thème : la faune découverte au lycée agricole, identifiée grâce aux données des relevés des années précédentes. Ils ont composé une partie du contenu des affiches promotionnelles. Les étudiants en design graphique de troisième année, initiés eux aussi à la typographie, se sont chargés de l'autre partie. Cet atelier a été encadré à l'Ecole d'art par Tom Henni, enseignant de design graphique. Ont ainsi été créées 23 affiches toutes différentes, au look sympathique, colorées, destinées à être des supports de communication pour l'exposition.
Les étudiants de BTSA agronomie productions végétales du Valentin, eux, ont rencontré et travaillé avec les étudiantes de quatrième année design graphique. Ils ont aussi produit quelques réalisations en typographie et pris en charge la communication avec les supports réalisés.

L'une des 23 affiches promotionnelles créées pour l'exposition.

Un projet « remarquable »

Lors du vernissage de l'exposition « Visible invisible »,ce projet a été qualifié « remarquable » par le proviseur du lycée du Valentin et de « très riche » par Muriel Thorens, enseignante en éducation socioculturelle dans cet établissement.
Le 16 janvier lors du vernissage de cette exposition, le proviseur du Valentin, Maurice Chalayer, a qualifié ce projet de « remarquable » car il se place « au cœur de la pédagogie du lycée et de l'activité de son exploitation agricole ». Il a aussi indiqué que ce travail était financièrement soutenu par la Région. Un projet « très riche », a souligné Muriel Thorens, qui s'est dite satisfaite de l'aboutissement de ce travail et de cette approche de la biodiversité sur le plan artistique. Tom Henni, lui, a signalé être passé par l'enseignement agricole (à Antibes). C'est d'ailleurs grâce aux cours d'éducation socioculturelle reçus dans ce cadre qu'il s'est orienté vers les arts. Il a espéré la poursuite de cette collaboration entre le Valentin et l'Esad. Enfin, pour Quentin Préaud, « sortir de son milieu et partager son savoir-faire de typographe a été une expérience enrichissante ».
Cette exposition est à découvrir au lycée agricole du Valentin (dans son pôle sud, bâtiment F) jusqu'au 27 mars du mardi au jeudi de 14 à 17 h, le vendredi de 14 à 16 h, pendant les portes ouvertes du 21 mars de 9 à 17 h et sur rendez-vous (contact : Muriel Thorens au 04 75 83 33 55). Mais elle sera fermée pendant les vacances scolaires.

Annie Laurie

EATDD : écologie - agronomie - territoire et développement durable.