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Aviculture

Volailles de chair : un marché à reconquérir...

La dernière session d'information de l'Itavi « volailles de chair du Sud-Est » a traité des sujets techniques, sanitaires, économiques, organisationnels...
Volailles de chair : un marché à reconquérir...

Le 22 novembre à Valence, à la session d'information régionale « volailles de chair » de l'Itavi (institut technique de l'aviculture), différents thèmes ont été abordés comme le recueil de données technico-économiques régionales, l'interprofession nationale Anvol. D'autres interventions ont porté sur la production et le marché des volailles de chair, la bronchite infectieuse, la qualité de l'eau de boisson des animaux, les ténébrions dans les élevages, les bouchons de paille comme litière, la mesure de la concentration en CO2 dans les bâtiments. L'Agriculture Drômoise reviendra ultérieurement sur ces derniers sujets.

Acquérir des références régionales


Baptiste Bichonnier, chargé de mission à l'Itavi et animateur du Cervose.

Une collecte de données technico-économiques régionales auprès d'élevages a été lancée dans le cadre du Crof (contrat régional d'objectif de filière) Auvergne-Rhône-Alpes. Cela « suite à une demande de la profession », a rappelé Michel Clément, président du Cervose (comité économique régional de la volaille du Sud-Est). L'idée est de fournir aux éleveurs des éléments pour se situer et envisager des marges de progrès. Jusque-là, seules étaient disponibles des données du Grand Ouest. Or les conditions de production sont différentes, d'où des écarts de charges. Ce travail est coordonné par le Cervose et conduit en partenariat avec l'Itavi (mise au point de la méthode de recueil des données et traitement de celles-ci) ainsi que les chambres d'agriculture (enquêtes en élevages). Ont ainsi été enquêtées 22 exploitations volontaires, principalement de l'Ain et de la Drôme (10), sur des lots de poulets standard et label vendus en 2016. Baptiste Bichonnier, chargé de mission à l'Itavi et animateur du Cervose, a présenté les premiers résultats. Et Michel Clément a appelé les éleveurs à participer à cette étude afin de disposer de données reflétant la réalité. L'objectif final est de constituer un réseau, « uniquement pour servir aux élevages, à l'intégration et à la filière ».

Pep et PCAE

Régis Janichon, président du Pep volailles.

Régis Janichon, président du Pep volailles, a fait un point sur ce pôle d'expérimentation et de progrès, financé par la Région. Ce dispositif a été remodelé. « Mais les professionnels ont réussi à garder le principal des lignes de financement pour de la recherche et de l'expérimentation proches du terrain, a-t-il indiqué. Point important, les financements resteront les mêmes. Nous espérons cependant qu'ils progresseront un peu dans les années à venir. 2019 sera une année de transition. »

Gilles Lassus, président d'Afivol.

A propos du PCAE (plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles), qui accompagne la création d'outils de production, « l'enveloppe est largement consommée », a signalé Gilles Lassus, le président d'Afivol (association régionale filière volaille Rhône-Alpes). Pour répondre à une demande des intégrateurs de montée en gamme, des bâtiments ont besoin de rénovation mais elle n'est pas éligible au PCAE. Des demandes sont en cours auprès de la Région et de l'Etat pour monter un dispositif complémentaire. « Il y a un vrai projet régional de reconquête du marché de la restauration hors domicile (RHD), a commenté Gilles Lassus. Des entreprises se sont engagées à mettre en avant des produits identifiés sous la marque "La Région du goût". Il faut que la filière ait la capacité d'accéder à ce marché ».

Anvol, l'interprofession


Jean-Marie Fontanet, responsable de l'antenne Sud-Est de l'Itavi.

Les différentes familles de la volaille de chair française sont désormais réunies au sein d'une interprofession unique, Anvol. Présentée par Jean-Marie Fontanet, responsable de l'antenne Sud-Est de l'Itavi, celle-ci a été créée en avril dernier et reconnue par les pouvoirs publics en septembre. Ses missions : promouvoir la filière volaille de chair, partager des données économiques et créer des indicateurs pertinents, coordonner les travaux techniques et scientifiques, travailler sur les signaux faibles pour anticiper les crises, créer un réseau pour communiquer auprès du grand public... Huit commissions ont été mises en place : technique et recherche, économie, international, signes de qualité, restauration collective, gestion de crise, communication, comité de liaison avec les ONG et associations de consommateurs. Son budget initial approche les 2,7 millions d'euros.
Anvol est présidée par Jean-Michel Schaeffer, président de la confédération française de l'aviculture (CFA), et dirigée par Anne Richard, directrice de l'Itavi. Son bureau est composé de onze membres : six représentants des collèges (accouveurs, producteurs, organisations de producteurs, nutrition animale, abatteurs et distribution-restauration), quatre des comités interprofessionnels (du poulet de chair, de la dinde française, du canard à rôtir, de la pintade) et un du syndicat national des labels avicoles de France.

Annie Laurie