XR Repro veut se démarquer

«L'insémination est notre cœur de métier mais notre coopérative propose aujourd'hui bien d'autres services qui apportent de la performance dans les élevages », affirme Bernard Chalendard, président de XR Repro. Et d'insister : « C'est en diversifiant toujours plus notre offre de services que nous faisons la différence ! » Une diversification des prestations proposées qui a été illustrée lors de l'assemblée de section Drôme-Ardèche, le 7 février à Champis (07).
Reproduction, génétique, approvisionnement
Trois offres de services ont notamment été lancées début janvier « afin de pouvoir répondre à tous les besoins des éleveurs », explique le directeur de XR Repro, Hugues Dauzet. La première, « XR Performa », relève de tout ce qui touche à la reproduction, et notamment l'insémination artificielle (IA), l'échographie et le suivi de la reproduction. En la matière, la coopérative est déjà bien avancée. En 2017-2018 en Drôme et Ardèche, 3 984 IA ont été réalisées par 95 élevages caprins ; et 14 698 IA premières (IAP) dans 672 élevages bovins. Un chiffre cependant en baisse de 6,2 %, en partie dû à la perte de 4 % du nombre d'exploitations adhérentes et aux épisodes de sécheresse qui ont poussé de nombreux éleveurs à restreindre leur troupeau. « La diminution du nombre d'exploitations bovines n'a cependant pas impacté l'activité de suivi de reproduction par palper et échographie », affirme le président.
La seconde offre, « XR Créa » concerne la génétique et notamment l'utilisation de la semence sexée femelle qui ne cesse de progresser du fait de bons résultats obtenus sur les taux de non retour. « En génisses (prim'holstein et montbéliarde notamment), l'écart entre sexées et conventionnelles est quasiment nul, indique Jacky Martin, conseiller technique XR Repro. La semence sexée mâle se développe progressivement en charolais croisement et charolais élevage. » Les résultats en allaitants sont cependant plus hétérogènes et parfois insatisfaisants. Le service accouplement poursuit également son essor sur le territoire : 96 412 femelles ont été accouplées la saison dernière, soit 88 107 laitières (notamment montbéliardes) et 8 304 allaitantes (majoritairement charolaises). « Nous avons une marge de progression en allaitants, c'est pourquoi nous travaillons encore à perfectionner notre offre, poursuit Jacky Martin. Le génotypage, qui permet d'améliorer la sélection des animaux, est également en hausse. »
L'activité approvisionnement est aussi amenée à se développer, avec de nouvelles offres de produits (hygiène, matériel de traite, logements des animaux...) et de monitoring via des outils connectés.
Gagner en compétitivité
Malgré un chiffre d'affaires 2017-2018 de plus de 15 millions d'euros, la coopérative entend ne pas ménager ses efforts pour marquer la différence face à sa concurrence. Aussi, XR Repro pourrait explorer d'autres orientations dans les années à venir. « Nous avons beaucoup perdu sur les terrains de l'insémination artificielle et de la génétique, fait remarquer Bernard Chalendard. C'est un constat qui touche également nos concurrents et face auquel nous devons réagir, savoir développer d'autres offres davantage en adéquation avec les besoins actuels de nos adhérents. » Et d'ajouter : « Les activités de génotypage, les échographies, le suivi de reproduction ou encore l'approvisionnement, en revanche, se développent. Nous avons su anticiper ces besoins et souhaitons poursuivre le développement de ses services. » Parmi les nouveautés qui pourraient voir le jour, un service de parage bovin.
M. C.
Santé bovine / Après l’assemblée de XR Repro, l’après-midi a été consacré à la lutte contre l’acétonémie. Plusieurs ateliers sur ce thème se sont tenus au Gaec Nodin, à Alboussière (07) avec la participation d’Ardèche-Drôme-Isère Conseil élevage.
L’acétonémie, une préoccupation
«En Ardèche, selon les élevages, jusqu’à 25 % des vaches d’un troupeau peuvent être atteintes d’acétonémie clinique. La maladie, qui survient souvent entre la deuxième et la sixième semaine de lactation chez des vaches fortement productrices, peut avoir des conséquences sur la production laitière. C’est un sujet de préoccupation, explique Jacky Martin, conseiller technique XR Repro. La maladie peut aussi provoquer une remontée du taux de cellules dans le lait, l’engorgement du foie et engendrer des problèmes hormonaux et de reproduction. »C’est pourquoi XR Repro recommande aux éleveurs de savoir détecter les symptômes et anticiper les conséquences. La coopérative propose un test béta-OH pour confirmer la maladie dans les cas où des symptômes sont visibles (amaigrissement de la bête...). Un test a d’ailleurs été réalisé en pratique sur l’une des vaches du Gaec Nodin, à Alboussière. « En cas de maladie, il convient de prendre le temps de bien soigner la vache, quitte à ne pas respecter les calendriers de mise à la reproduction et à espacer les vêlages », insiste Jacky Martin.
M. C.
