Accès au contenu
Génétique

Les agneaux des bons béliers consomment moins que les autres

Les agneaux des bons béliers consomment moins que les autres
Avec un bélier de bon potentiel génétique, il est possible de réaliser une économie de 1000 € d’aliment pour 300 agneaux. ©Ciirpo

L’étude Gedurab, pilotée par l’Idele et financé par France génétique élevage (FGE) et le Casdar, vient de comparer les performances zootechniques et économiques d’agneaux issus de béliers à très haut et moindre potentiel génétique. Ainsi, 280 agneaux descendants directement des dix meilleurs béliers de la station Mouton Vendéen et 250 agneaux issus des neuf béliers les moins prometteurs de la station ont été finis en bergerie simultanément à InsemOvin (Haue-Vienne). Les ventes ont été déclenchées à partir d’un poids seuil de 33 kg pour les femelles et 39 kg pour les mâles. Les agneaux issus des meilleurs pères ont atteint le poids objectif en moyenne 8 jours plus tôt que ceux issus des pères au moindre potentiel (129 jours contre 121 respectivement). Les agneaux des meilleurs pères ont également présenté un état d’engraissement moins important. Les conformations n’ont pas été influencées par leur père. Cela s’explique par le fait que tous ces béliers présentent de très bons niveaux génétiques puisqu’ils font partie des meilleurs jeunes mâles de la race sur une génération.
Les agneaux des meilleurs pères ont consommé 100 g de concentré en plus par jour, mais cet écart a été largement compensé par une durée d’engraissement plus courte. Finalement, à poids vif égal, les agneaux du meilleur groupe de béliers ont consommé 6,4 kg de concentré et 4,5 kg de paille en moins par agneau sur la durée d’engraissement. La comparaison des soldes sur coût alimentaire (prix de vente des agneaux moins les charges d’alimentation) des deux groupes montre des différences de 3,2 à 3,60 €/agneau engraissé, en faveur de ceux produits par les béliers du meilleur potentiel génétique. Pour 300 agneaux, cela équivaut à 1 000 € en plus.
L’achat des béliers est un réel investissement d’élevage et il doit se faire auprès d’éleveurs sélectionneurs qui adhérent à des organismes de sélection (OS) qui œuvrent collectivement à produire les reproducteurs les plus performants aux niveaux technique, économique et environnemental. 


Agathe Cheype, ingénieure sélection  génétique à l’Idele

Pour en savoir plus, une fiche technique est à disposition sur ciirpo.idele.fr