Les Moutons d’Appo : quand berger et chien ne font qu’un

Créée à la fin de l'année 2018, l'association Les Moutons d'Appo, basée à Upie, est l'œuvre d'une poignée d'hommes et de femmes passionnés de chiens de races bergères (border collie, beauceron, berger australien, berger des Pyrénées...). « L'une des missions de l'association est de proposer des stages ou des cours accessibles à tous afin de faire découvrir les aptitudes des chiens, et notamment par le biais du travail au troupeau », explique Nathalie Appolinaire, vice-présidente de l'association. Ce travail permet ainsi l'apprentissage des règles de vie pour le chien (rappel, obéissance, complicité, relations avec les autres animaux, etc.). Mais avant toute chose, l'association Les Moutons d'Appo a été créée pour organiser chaque année un concours national inter-races de chiens de berger. « Lorsque nous avons acheté un border, nous avons découvert l'activité du travail au troupeau et une vraie discipline qui regroupe plus de 400 licenciés. Passionnés, nous avons eu envie de mettre notre pierre à l'édifice en organisant un concours », poursuit-elle. Il fait ainsi partie des vingt-cinq concours organisés dans toute la France. Avec son époux Franck, président de l'association et conducteur de chiens, ils parcourent d'ailleurs près de 9 000 kilomètres à l'année pour prendre part à ce type de compétitions. Le couple, qui ne travaille pas dans l'élevage, s'est même doté d'un troupeau de brebis pour pouvoir entraîner leurs chiens.
Sous l'œil d'un juge officiel
C'est cependant sur l'enceinte de l'exploitation de Bernard Mandaroux (Ferme Mandaroux), à Vaunaveys-la-Rochette, que s'est déroulée, les 5 et 6 septembre, cette seconde édition du concours national de chien de berger. « L'éleveur nous met à disposition ses installations ainsi que son troupeau », souligne Nathalie Appolinaire.
Pour l'occasion, des binômes homme-chien sont venus des quatre coins de la France. Durant deux jours, les trente-et-un concurrents ont dû déplacer un troupeau de vingt-cinq brebis selon un parcours prédéfini, semé de quelques obstacles : traversée de rivières, portes, slalom, etc. Ces exercices représentent ce qu'un éleveur et son chien sont amenés à réaliser, ou à se confronter, en temps normal. Trois niveaux sont représentés et passent devant l'œil critique du juge officiel de la société centrale canine (SCC), Charles Méténier, lui-même ancien conducteur. D'ordinaire, les participants du niveau 3 profitent de ce concours pour engranger des points et gagner leur place pour les championnats de France. Seulement, cette année, et en raison de la crise sanitaire du Covid-19, les championnats, prévus au mois de juin, n'ont pas eu lieu. Ce sont finalement les concurrents sélectionnés en 2019 qui participeront aux prochains championnats de 2021. Les étapes des concours 2020 servent donc d'entraînement : « Cela permet aux chiens de s'habituer à de nouvelles contraintes et d'acquérir de l'expérience, mais aussi au berger de se positionner au niveau de son dressage ». Devant un public venu nombreux malgré le contexte sanitaire, ce concours national inter-races a mis en lumière le travail des éleveurs et les qualités du chien de berger.