Collectivité
Le Département soutient les actions de la chambre d’agriculture

Chaque année, le Département de la Drôme soutient la chambre d’agriculture pour mener des actions en faveur d’une agriculture dynamique et performante. La convention 2021 vient d’être signée à Allan.

Le Département soutient les actions de la chambre d’agriculture
M.-P. Mouton et J.-P. Royannez (au centre) ont signé la convention qui lie le Département et la chambre d’agriculture pour 2021, entourés d’A. Gilles (à d.), vice-président du Département, et T. Mommée (à g.), membre du bureau de la chambre d’agriculture, en présence de (debout de g. à d.), D. Colin, directeur de la chambre d’agriculture, F. Bacconnier, viticulteur, Y. Courbis, maire d’Allan et E. Phélippeau, adjoint au maire de Montélimar.

Le 6 mai, Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental, et Jean-Pierre Royannez, président de la chambre d’agriculture de la Drôme, ont signé la convention annuelle qui formalise les ambitions communes des deux structures en direction du secteur agricole drômois. Cette signature s’est déroulée à Allan, près de Montélimar, sur l’exploitation de Florian Baconnier, jeune viticulteur bio, installé en 2017 (lire ci-dessous).

L’ambition affichée pour cette convention est de « permettre le maintien d’une agriculture dynamique et performante » qui prenne en compte trois enjeux : le respect de l’environnement, le maintien et le renouvellement de l’emploi en milieu rural ainsi que le développement d’une alimentation saine et de qualité.

Une enveloppe de presque 250 000 euros

Comme en 2020, le Département allouera une enveloppe de 246 250 euros à la chambre d’agriculture pour mener un programme d’actions spécifique bâti autour de quatre axes. D’abord l’environnement (74 000 €) pour des actions en faveur du développement de l’agriculture biologique et de la gestion durable de l’eau. Deuxièmement, l’emploi et l’accompagnement des situations fragiles (71 275 euros), notamment en direction des filières fragilisées ou des publics (non salariés agricoles) rencontrant des difficultés temporaires. Le troisième axe (54 000 euros) concernera l’attractivité du territoire, via l’agritourisme, et le développement des circuits courts et de proximité. Une action est plus particulièrement programmée pour favoriser les productions de volailles, porcs fermiers et bovins viandes de qualité pour l’approvisionnement local.

Enfin, le quatrième axe vise la préparation « d’un avenir durable » (46 975 euros). Il soutiendra plus particulièrement le plan piloté par la chambre d’agriculture pour l’adaptation aux changements climatiques (lire ici ).

« Décider ensemble des sujets prioritaires »

A l’occasion de cette signature, Jean-Pierre Royannez a souligné la confiance accordée par le Département à la chambre d’agriculture de la Drôme. « Le chiffre d’affaires généré par l’agriculture départementale, avec 800 millions d’euros, est le premier de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a-t-il rappelé. Le travail que nous menons conjointement avec la présidente du conseil départemental pour décider ensemble des sujets prioritaires et primordiaux est essentiel. » Marie-Pierre Mouton a confirmé que l’adaptation des exploitations face aux changements climatiques était l’une des priorités de la collectivité. « L’expertise sur ce sujet est à la chambre d’agriculture, a-t-elle déclaré. Vous devez nous guider sur les bonnes actions à mettre en œuvre dans ce domaine. »

Enfin, Marie-Pierre Mouton et Jean-Pierre Royannez ont profité de cette rencontre pour inviter tous les agriculteurs drômois au Salon Tech & Bio les 21, 22 et 23 septembre sur le site du lycée du Valentin à Bourg-lès-Valence.

S.Sabot

Une enveloppe spécifique pour le Tech & Bio

Au delà des actions prévues dans la convention signée le 6 mai, le Département de la Drôme soutient d’autres initiatives pilotées par la chambre d’agriculture :

- l’organisation du Salon Tech & Bio à hauteur de 55 000 euros en 2020 et autant en 2021 ;

- la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) à hauteur de 34 200 euros ;

- l’action Rebondir à hauteur de 10 000 euros.

Gel : un plan d’aide départemental

Marie-Pierre Mouton a annoncé qu’elle soumettra, le 31 mai, aux côtés d’André Gilles, vice-président du Département en charge de l’agriculture, un plan exceptionnel d’aide suite au gel de début avril. Celui-ci s’articulera autour de trois axes. Primo, le Département abondera le fonds « Région Unie », voulu par Laurent Wauquiez, pour des aides directes aux agriculteurs sinistrés. Secundo, le Département apportera son appui à l’association « Solidarité agricole Drôme » pour soutenir, là encore, les producteurs touchés par le gel. Tertio, il accompagnera la chambre d’agriculture pour le recrutement d’un conseiller missionné pour accompagner les exploitations dans cette étape difficile et réfléchir aux adaptations pour l’avenir.

Florian Bacconnier, jeune viticulteur en agriculture biologique
Florian Bacconnier a accueilli le président de la chambre d’agriculture et la présidente du Département sur son exploitation à Allan.

Florian Bacconnier, jeune viticulteur en agriculture biologique

Le 6 mai, la chambre d’agriculture et le Département ont choisi de sceller leur partenariat sur l’exploitation de Florian Bacconnier, pour marquer l’engagement des deux structures en faveur de l’installation des jeunes et de l’agriculture biologique. Ancien chauffeur routier, Florian Bacconnier, 31 ans, a entamé il y a un peu plus de cinq ans une reconversion professionnelle en préparant un BPREA*. A l’occasion d’un stage sur une exploitation, il est mis en relation avec un viticulteur qui cède 5 ha de vigne sur Allan. Démarre alors pour lui un parcours d’installation progressif, en passant d’abord par le statut de cotisant de solidarité. Un an plus tard, une nouvelle opportunité se présente : un départ à la retraite lui permet de récupérer 10 ha de vignes en fermage sur Roussas et Les Granges-Gontardes.

Accompagné par la chambre d’agriculture, il monte son dossier pour demander la dotation jeune agriculteur (DJA) qui va lui permettre de concrétiser son installation à titre principal et d’investir dans le matériel nécessaire. En parallèle, il décide de convertir ses vignes en agriculture biologique. « Je suis en troisième année de conversion. Je vends ma vendange sur pied à des négociants. A terme, bien sûr, j’aimerais vinifier », explique le jeune viticulteur. Mais pour l’instant, il souhaite conforter son installation et renouveler son vignoble. Il espère que ses 15 ha seront en pleine production d’ici deux à trois ans. D’ici là, il compte sur l’accompagnement de la chambre d’agriculture, notamment sur les questions administratives, pour assurer la réussite de son installation.

*BPREA : brevet professionnel responsable d'exploitation agricole.