La noix sur le devant de la scène

Pour le neuvième symposium de la noix et de la noix de pécan, la ville de Grenoble, berceau de l’AOP noix de Grenoble, a été choisie pour accueillir des congressistes du monde entier. Du 12 au 16 juin, des scientifiques étaient invités à participer à des conférences organisées autour de multiples sujets, comme les maladies des noyers ou encore le développement des pépinières. Lors de la soirée d’accueil du 12 juin, la filière noix iséroise a été présentée par les différents représentants de cette branche.
Des difficultés
« L’AOP noix de Grenoble est la première AOP de fruits obtenue en France », a rappelé Christian Mathieu, co-président de la Senura. Aujourd’hui, 40 % de cette production est consommée directement en France. « Cette année, rappelle Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère, nous vivons des moments très durs car jusqu’à présent, les choses allaient peut-être trop bien. Le consommateur français boude la noix, lui préférant d’autres produits de consommation. » Même si la noix française reste concurrentielle, un problème demeure : des noix étrangères entrent dans le marché français sans droits de douane alors que la filière française doit en payer à l’export.
Pour Fabien Mulyk, vice-président du Département de l’Isère, les « menaces pesant sur les nuciculteurs » ont augmenté en raison des aléas climatiques et de la pression apportée par « des militants, donneurs de leçon, alors que la concurrence étrangère est moins respectueuse de l’environnement ».
M. P.