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Foncier

Mobilisés pour obtenir des terres

Lundi 18 septembre à Valence, trois agriculteurs ont manifesté leur mécontentement devant le bâtiment de la Safer.

Mobilisés pour obtenir des terres
Lundi matin à Valence, Franck Beaumont, son frère Cédric et Mickaël Béranger ont bloqué l'entrée de la Safer. ©DR

Franck Beaumont, son frère Cédric et Mickaël Béranger ne décolèrent pas depuis la décision du comité technique Safer, vendredi dernier, de ne pas leur attribuer de nouvelles terres. Le premier, installé en 2020, est agriculteur à Saint-Gervais-sur-Roubion sur 34 ha de grandes cultures ; le second exploite une cinquantaine d'ha depuis 2015 sur la même commune ; et le troisième, installé en 2021 à Charols sur 45 ha, n'en exploite plus qu'une trentaine depuis qu'il a dû se séparer d'une quinzaine d'ha à la suite d'un problème lié à un captage d'eau prioritaire.

« Nous n'avons pas eu d'attribution de terres alors que nous sommes jeunes agriculteurs, expliquent-ils. Nous ne demandons qu'une dizaine d'hectares chacun pour consolider nos exploitations. » Les trois manifestants contestent une redistribution de foncier qui ne leur semble pas « logique ». « Certains projets ont leur siège d'exploitation plus éloigné que les nôtres ou des proches qui sont déjà agriculteurs », indiquent-ils.

« Selon les priorités du schéma des structures »

Marc Fauriel, président du comité technique Drôme de la Safer Auvergne-Rhône-Alpes, assure que la concertation s'est faite dans les règles habituelles. « 98 hectares de terres situés principalement sur Saint-Gervais-sur-Roubion et La Laupie ont fait l'objet d'une quarantaine de candidatures, indique Marc Fauriel. Une concertation locale, dans les règles, s'est faite la veille. Le comité technique a examiné chaque dossier et s'est positionné selon les priorités du schéma directeur des structures, souligne-t-il. Neuf dossiers ont été retenus. Ceux de Messieurs Beaumont et Béranger n'ont pas atteint les premiers rangs de priorités, d'où la décision. J'ajoute que le comité technique Safer apprécie des situations individuelles et non des situations familiales. » Autrement dit, lorsqu'un jeune s'installe, par exemple, c'est son projet individuel qui est pris en compte et non le fait que certains de ses proches sont déjà agriculteurs par ailleurs.

À l'issue de leur rencontre avec les responsables drômois de la Safer, les trois agriculteurs manifestants ont obtenu un rendez-vous avec le président et le directeur de la Safer Auvergne-Rhône-Alpes, le 29 septembre à Lyon.

C. Ledoux