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Elevage pastoraux

Chiens de protection : les éleveurs attendent une évolution de son statut

Le 15 novembre, le groupe prédation de la fédération nationale ovine (FNO) s’est réuni à Bourg-lès-Valence. Au programme : le statut du chien de protection et l’élaboration de propositions qui seront portées par Claude Font, secrétaire général de la FNO, lors d’une réunion sur le sujet à Lyon ce 19 novembre, en présence de Jean-Paul Célet, préfet référent du plan national loup.

Chiens de protection : les éleveurs attendent une évolution de son statut
Le statut du chien de protection sera à l'ordre du jour d'une réunion à Lyon le 19 novembre en présence de Jean-Paul Célet, préfet référent du plan national loup.

Depuis des mois, les éleveurs drômois alertent sur les difficultés rencontrées dans la gestion de ces chiens et la cohabitation avec les autres usagers de l’espace. « Ces chiens sont une mesure de protection de nos troupeaux qui s’avère efficace. Mais pour faire face à des meutes de loups, nous devons aujourd’hui gérer des meutes de chiens », rappelle Frédéric Gontard, président de la fédération ovine de la Drôme (FDO26). D’où l’urgence de travailler sur ce dossier en prévision du prochain plan national loup prévu pour 2023.

Les éleveurs souhaitent notamment que soit abordée la question du coût réel de ces chiens. « Nous avons estimé que l’entretien d’un chien, sans compter son achat, les investissements de type chenil ou le temps passé à le dresser nous coûte aujourd’hui 1 200 euros par an, soit le double des aides perçues », détaillent Sébastien Bos et Nicolas Peccoz, administrateurs de la FDO26. Autre difficulté de taille : celle relevant du réglementaire. « Ces chiens sont soumis aux mêmes réglementations que les chiens de compagnie. Or ils sont là parce qu’ils ont un rôle reconnu par l’État et qu’ils sont quasi-obligatoires », rappellent les représentants de la FDO26. D’où l’enjeu de leur conférer un statut particulier qui relèverait de la « nécessité imposée » comme l’a évoqué récemment le ministre de l’Agriculture lors d’un déplacement en Haute-Savoie.

En prévision de la réunion avec le préfet Célet, le groupe prédation de la FNO a donc travaillé sur dix propositions concrètes que Claude Font portera ce 19 novembre à Lyon. Avec l’espoir de voir bouger les lignes sur ces questions du chien de protection.

S.Sabot

Le groupe prédation de la FNO s’est réuni à Bourg-lès-Valence lundi en présence de représentants de la FDO 26.