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Salon de l’agriculture

Des agriculteurs drômois en stars de l’animation

Une quinzaine d’agriculteurs drômois ont défilé sur le stand de la Drôme pour faire découvrir leurs produits aux passants.

Des agriculteurs drômois en stars de l’animation
Des agriculteurs drômois ont fait le show sur le stand du Département. ©ME-AD26

Si pour certains c’était une première au Salon de l’agriculture, pour d’autres, c’est un événement à ne pas manquer. Paule Ballet a fêté cette année sa 31e édition. Le grand-maître de la confrérie du Picodon a représenté ce célèbre produit drômardéchois avec son confrère Michel Faure. Cette présence sur un stand est rendue possible, financièrement parlant, grâce au partenariat entre le Picodon et plusieurs appellations fromagères rhônalpines : Rigotte de Condrieu et le Chevrotin. La plupart des producteurs drômois venus présenter leurs produits sur le salon ont été invités sur le stand du Département. Cerise sur le gâteau pour les visiteurs : des chefs drômois concoctaient en direct des mignardises avec leurs produits.

Curiosité et gourmandise

Rien de mieux que des produits de terroir pour attirer les passants ravis de se prêter au jeu des dégustations. Pour Céline Brès, éleveuse de chèvres à Brette, c’est carton plein. « Il s’agit de viande de chèvre », l’entend-on préciser à ceux qui découvrent ses terrines et son saucisson en plus de ses fromages. Face à cette indication, certains visiteurs ouvrent grand les yeux. Pour la plupart d’entre eux, c’est une découverte. « C’est encore assez méconnu », reconnaît la productrice ravie d’entendre les éloges des goûteurs. « C’est ma première fois au salon, l’endroit est immense. Je trouve cela bien que nous puissions venir sur ce stand et montrer ce que nous faisons », assure celle qui produit aussi de la lavande et des noix. À quelques pas, les passants poursuivent la découverte des produits drômois avec la dégustation d’Adrien Blaise, arboriculteur et vigneron à Mercurol-Veaunes depuis 2019. Il a repris l’exploitation de ses parents et cultive des arbres fruitiers (noyers, abricotiers, cerisiers) et du vin valorisé sous l’appellation Crozes-Hermitage. Lui aussi fête sa première participation à l’événement et en profite pour faire connaître la Cave de Tain.

 

Les passants font le plein de renseignements sur les producteurs présents. « Vous avez d’autres activités agricoles ? », demande un visiteur à Jordan Magnet, agriculteur drômois. « Moutons, cochons, poules pondeuses, lentilles, pois chiche, tournesol, graines de fenugrec et d’alfalfa... », énumère l’agriculteur. La diversification de l’agriculture drômoise épate toujours autant la galerie. S’il est installé depuis 2017, Jordan Magnet, producteur à Soyans, a fondé le Gaec Merlet le 1er janvier 2025. Le trentenaire reprend la ferme de son père avec sa conjointe qui va s’installer cette année. Sur le stand, l’agriculteur met l’ambiance et n’hésite pas à interpeller les passants. « Je n’aurais pas cru m’amuser autant », confie-t-il en riant. Pierre-Henri Etienne, arboriculteur à Beauvoisin au Gaec de la terre du Roure avec sa compagne Manon Deville, a fait déguster ses olives AOP Nyons et ses jus de fruits. Une passante s’extasie devant le jus de grenades. « Ça pousse en France ? », demande-t-elle, étonnée. Installé depuis 2013, Pierre-Henri Etienne fait pousser des grenadiers bio depuis 2015. « C’est une culture assez récente en France, on la découvre encore. Elle permet de se diversifier et d’expérimenter une production plus résistante à la sécheresse », précise-t-il. L’arboriculteur produit des olives, abricots, grenades et cerises sur une trentaine d’hectares. Ses abricots sont labellisés AOP abricots des Baronnies. Il espère « voir la notoriété se faire ».

M.E. 

La Drôme réaffirme son soutien à l’agriculture

À Paris, le Département a confirmé le vote d’une enveloppe de 250 000 € à destination des éleveurs drômois dont les bêtes ont été touchées par la fièvre catarrhale en 2024.

La Drôme réaffirme son soutien à l’agriculture
Installé à l’entrée du pavillon 4, dédié aux services et métiers de l’agriculture, le Département de la Drôme s’est offert une vitrine premium lors de l’événement qui s’est déroulé du 22 février au 2 mars au palais des expositions de Versailles à Paris. ©ME-AD26

En 2025, la Drôme a de nouveau fait le show au Salon de l’agriculture avec un stand dédié à ses productions : huile et olives de Nyons, abricots des Baronnies, noix de Grenoble, nougat de Montélimar, bleu du Vercors Sassenage, ail de la Drôme, Saint-Marcellin, Picodon, clairette de Die, noix de Grenoble, lavande de Provence, agneau de Sisteron, petit épeautre de Haute-Provence, truffe noire de la Drôme… Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental de la Drôme, a rappelé la volonté du Département de « valoriser l’excellence » avec les 37 productions drômoises labellisées mais aussi d’agir pour que « les agriculteurs puissent mieux vivre de leur travail » et « accompagner les défis sociétaux et environnementaux ».

Un réseau venu en force


Avoir un stand sur le Salon de l’agriculture s’avère de plus en plus difficile en raison de son coût élevé. C’est pourquoi plusieurs professionnels ont saisi l’opportunité de présenter leurs produits sur l’espace réservé par le Département. Pour Marie-Pierre Mouton et Jean-Pierre Royannez, président de la chambre d’agriculture départementale, cette présence au salon de l’agriculture est un clin d’œil à Didier Guillaume, à l’initiative de la première participation du Département à l’événement. L’inauguration du stand de la Drôme, mardi 25 février, a réuni de nombreux élus départementaux et de l’équipe de la chambre d’agriculture.

« Vous êtes nos guides, nos experts », a déclaré Marie-Pierre Mouton face aux agents présents. De son côté, Jean-Pierre Royannez a rappelé la volonté de « redonner confiance en redonnant des revenus » aux agriculteurs et s’est félicité d’un partenariat avec le Département qui facilite l’installation des jeunes et valorise les produits drômois en circuit court.

Des soutiens

L’occasion de rappeler les 20 millions d’euros consacrés à l’agriculture à mi-mandat du conseil départemental. « Ensemble cultivons un avenir durable », le programme de la Drôme en matière de politiques alimentaire et agricole, valorise la production agricole locale à destination de ses établissements scolaires. Le Département a aussi annoncé le vote d’une enveloppe de 250 000 € pour les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale en 2024. Cette aide exceptionnelle s’adresse aux élevages ovins, bovins et caprins pour la prise en charge des frais vétérinaires et des analyses de dépistages de la FCO et de fertilité des mâles.

« Nous intervenons en complément des dispositifs déjà existants », a déclaré Marie-Pierre Mouton en rappelant que « la gestion de la crise sanitaire est une compétence de l’État ». Sur le loup, la présidente du conseil départemental a rappelé que le comptage reste une priorité et un « combat ». En effet, la Drôme et les autres départements de l’arc alpin ont sollicité Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, pour mener localement une « expérimentation sur un comptage partagé ». Une méthode qui permettrait « d’intégrer tous les acteurs (éleveurs, OFB, chasseurs…) au comptage du loup ».

M.E.