"Des agriculteurs taxés et abandonnés"
Dans un communiqué du 19 octobre, les chambres d'agriculture réagissent au Projet de loi de finances et s'inquiètent des moyens qui leur seront alloués pour accompagner les agriculteurs face aux enjeux climatiques et environnementaux.

"Alors que l’examen du Projet de loi de finances en séance publique vient de débuter à l’Assemblée Nationale, les chambres d’agriculture s’indignent du risque de ne pas pouvoir bénéficier de moyens financiers suffisants pour accompagner des agriculteurs pour faire face aux enjeux climatiques et environnementaux faute d’une revalorisation à hauteur de l’inflation", indique Jean-PIerre Royannez, président de la chambre d'agricultue de la Drôme dans un communiqué en date du 19 octobre.
Il souligne que le monde agricole supporte des hausses de taxes mais que l’État leur refuse un accompagnement et abandonne les agriculteurs. Des agriculteurs qu'il estime "taxés via la hausse de la taxe sur le foncier non bâti, la hausse de la redevance pour pollution diffuse, la hausse de la redevance prélèvement sur l’eau qui sera elle indexée sur l’inflation". Mais aussi "abandonnés faute de moyens suffisants pour les chambres de les accompagner à relever les défis du changement climatique, à produire une alimentation saine, durable et de qualité, à améliorer leurs revenus, à créer plus de valeurs dans les territoires". Et enfin "des agriculteurs découragés face aux attentes, aux contraintes et à l’absence d’accompagnement."
Double peine pour les agriculteurs
" Il n’est pas acceptable que les agriculteurs qui vont voir leur impôt augmenter avec une hausse des impôts fonciers, ne bénéficient pas du retour de la taxe qui est affectée aux chambres d’agriculture qui seraient amenées à réduire les services à ces derniers. C’est une double peine pour les agriculteurs", poursuit Jean-Pierre Royannez.
Et de conclure : "Alors que l’Etat porte des ambitions en matière de planification écologique, de décarbonation et confie de nouvelles missions aux chambres d’agriculture que ce soit pour accompagner l’installation et la transmission des exploitations agricoles, établir des diagnostics climatiques, animer des débats sur l’avenir de l’élevage, être présent dans les écoles, l’Etat portera la responsabilité que les chambres d’agriculture réduisent leurs services aux agriculteurs faute de moyens financiers pour les accompagner."