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Censure du Gouvernement

La FNSEA appelle au boycott des contrôles en fermes 

Le président de la FNSEA appelle au boycott des contrôles dans les fermes «tant que les promesses ne sont pas honorées».

La FNSEA appelle au boycott des contrôles en fermes 
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.

«Pas d’État pour répondre à nos questions, pas d’État qui contrôle dans nos fermes»: dans un message sur X le 4 décembre, juste après l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement Barnier, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a appelé au boycott des contrôles dans les fermes «tant que les promesses ne sont pas honorées».

«À compter de ce soir, aucun contrôleur ne pourra franchir le seuil de nos fermes tant que les promesses ne sont pas honorées», écrit le président de la FNSEA, qui estime que, «en votant la censure, les députés ont accepté de sacrifier l’agriculture». Car, «sans budget, ce sont les promesses qui nous ont été faites qui sont envolées: aides de crise, retraite, simplification», rappelle le syndicaliste. Arnaud Rousseau exhorte «tous les agriculteurs à demander à leur député comment, sans budget, il compte honorer les promesses faites».

Dans son message, le président de la FNSEA ajoute deux demandes à l’exécutif, la première étant que le futur Premier ministre «garantisse le respect des promesses faites au monde agricole», et ce «dès la première heure de sa nomination». Enfin, «puisque Emmanuel Macron est désormais seul représentant légitime de l’État, nous considérons qu’il est de sa seule responsabilité d’empêcher la signature du Mercosur».

Censure du gouvernement : une «catastrophe pour le monde agricole», selon les chambres d'agriculture

Réagissant à la censure du gouvernement Barnier la veille, Chambres d'agriculture France estime, dans un communiqué du 5 décembre, qu'il s'agit d'«une véritable catastrophe pour le monde agricole et un revers significatif dans le processus d'examen des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale, pourtant cruciaux pour répondre aux besoins d'accompagnement des agriculteurs». Et de citer les mesures inscrites dans les textes budgétaires (TO-DE, retraites, GNR...), et le retard que vont prendre les examens de plusieurs textes (lois d'orientation agricole, sur les «entraves», sur la «démocratie agricole»...). Peu avant la censure, le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé, avait indique qu'«une censure serait le pire message à envoyer au monde agricole et aux coopératives». Et d'appeler les députés à ne pas «sacrifier nos entreprises sur l'autel des ambitions politiques. Ce n'est pas ce qu'on attend des élus de la Nation.»