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AOC de la Vallée du Rhône

"On ne peut pas concevoir des contrats en dessous de 120 €/hl"

Pour Inter Rhône et le Syndicat des vignerons des Côtes-du-Rhône, il faut qu'Egalim* 4 tienne compte des coûts de production à hauteur de 80 % minimum.

"On ne peut pas concevoir des contrats en dessous de 120 €/hl"
Damien Gilles et Philippe Pellaton, le 3 décembre à la Maison des vins d'Avignon. ©Inter Rhone

En attente d’«un revenu décent» pour les producteurs, Inter Rhône, l’interprofession des vins AOC de Côtes-du-Rhône et de la Vallée du Rhône a présenté, le 3 décembre à la Maison des vins d’Avignon, ses propositions sur Egalim* 4. «J’entends encore trop, çà et là, une forme de réticence voire d’inquiétude» sur la loi pour l’équilibre des relations commerciales, a indiqué le président, Philippe Pellaton. «Ce serait une faute professionnelle de ne pas y réfléchir.»

Pour rallier le plus grand nombre, Inter Rhône mise sur la subsidiarité, c’est-à-dire permettre à des régions, et même des appellations, de ne pas intégrer le nouveau dispositif. Un principe qui ressort des travaux menés sous l’égide du Cniv (comité national des interprofessions). L’interprofession régionale propose de mettre à disposition ses indicateurs de prix (entre producteur et négociant, au départ du négoce), de coût de production.

Il s’agit qu’Egalim 4 prévoit une élaboration du prix tenant compte des coûts de production à hauteur de 80 % minimum. Lesquels sont évalués à 150 €/hl dans les vignobles des Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Villages. «On ne peut pas concevoir des contrats passés en dessous de 120 €/hl», a déclaré le président du Syndicat des vignerons, Damien Gilles, soulignant qu’«Egalim est très attendue par les producteurs».

* Egalim : Loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Les lois Egalim de 2018, 2021 et de 2023 ont pour objectif d’obliger le premier acheteur à tenir compte du coût de production de l’agriculteur, et d’imposer aux maillons suivants de la chaine (industriels et distributeurs) à ne pas négocier la matière première agricole dans le prix du produit final.