"On ne peut pas concevoir des contrats en dessous de 120 €/hl"
Pour Inter Rhône et le Syndicat des vignerons des Côtes-du-Rhône, il faut qu'Egalim* 4 tienne compte des coûts de production à hauteur de 80 % minimum.

En attente d’«un revenu décent» pour les producteurs, Inter Rhône, l’interprofession des vins AOC de Côtes-du-Rhône et de la Vallée du Rhône a présenté, le 3 décembre à la Maison des vins d’Avignon, ses propositions sur Egalim* 4. «J’entends encore trop, çà et là, une forme de réticence voire d’inquiétude» sur la loi pour l’équilibre des relations commerciales, a indiqué le président, Philippe Pellaton. «Ce serait une faute professionnelle de ne pas y réfléchir.»
Pour rallier le plus grand nombre, Inter Rhône mise sur la subsidiarité, c’est-à-dire permettre à des régions, et même des appellations, de ne pas intégrer le nouveau dispositif. Un principe qui ressort des travaux menés sous l’égide du Cniv (comité national des interprofessions). L’interprofession régionale propose de mettre à disposition ses indicateurs de prix (entre producteur et négociant, au départ du négoce), de coût de production.
Il s’agit qu’Egalim 4 prévoit une élaboration du prix tenant compte des coûts de production à hauteur de 80 % minimum. Lesquels sont évalués à 150 €/hl dans les vignobles des Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Villages. «On ne peut pas concevoir des contrats passés en dessous de 120 €/hl», a déclaré le président du Syndicat des vignerons, Damien Gilles, soulignant qu’«Egalim est très attendue par les producteurs».