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A Chanas

Xavier Beulin à la rencontre des arboriculteurs

Après avoir suivi les actions menées par les agriculteurs isérois, Xavier Beulin, le président de la FNSEA, s'est rendu chez Pascal et Carole Sauvageon, arboriculteurs à Chanas.
Xavier Beulin à la rencontre des arboriculteurs

Xavier Beulin, président de la FNSEA, et son secrétaire général, Dominique Barrau, se sont déplacés en Isère les 4 et 5 août pour rencontrer les agriculteurs à Colombe au cours d'une réunion publique puis à Voreppe lors de l'opération escargot menée par la FDSEA et les JA (lire par ailleurs). Le président de la FNSEA s'est rendu dans la foulée chez Pascal et Carole Sauvageon, arboriculteurs à Chanas, où l'attendaient les responsables de la filière des différents départements.
L'arboriculture n'a pas été la filière la plus vindicative ces dernières semaines. Pour autant, le soleil et la récolte 2015 globalement satisfaisante ne suffisent pas à la mettre à l'abri des difficultés de tous types (administratives, économiques, sanitaires...). Xavier Beulin l'a bien compris. « Les normes, la sécheresse, les prix, le cocktail est explosif. Mais au delà de la conjoncture, nous avons des problèmes structurels, transversaux à toutes les filières, à régler. Depuis quinze ans, nous subissons une perte de compétitivité. »

Deux points faibles

Le président a réaffirmé son combat sur les normes, plus élevées en France que chez ses voisins européens, en espérant l'harmonisation promise par les politiques au 1er janvier. Il a par ailleurs regretté les conséquences de l'embargo russe, « pas pris en compte par l'Union européenne. Nous enregistrons 500 à 700 millions d'euros de pertes directes et autant indirectes.»

Sur la filière fruits, Xavier Beulin a pointé deux points faibles : la restauration collective et le comportement de certains grossistes. Il a dénoncé enfin la concentration des centrales d'achats passées de 6 à 4 et la difficulté pour la profession agricole de faire de même. « On nous répond : la regroupement de la grande distribution, c'est pour le bien des consommateurs », s'est-il indigné.

"Nous délogerons les prochains zadistes"

Enfin, comme la sécheresse actuelle le rappelle douloureusement, la politique de l'eau est essentielle pour l'avenir de l'agriculture française. « Il y a actuellement une centaine de projets de retenues dans le pays. Soyons clairs, ce qui s'est passé à Sivens est une honte. Les prochains zadistes, nous les délogerons nous-mêmes. » Il a enfin appelé les parlementaires à mouiller le maillot « plutôt que de nous soutenir sur le terrain tout en votant des lois contraires à Paris.»