Justice
Une escroquerie à la viande de cheval devant le tribunal de Marseille

Des chevaux impropres à la consommation se sont retrouvés dans les assiettes en passant par les étals de bouchers. L'affaire est devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Une escroquerie à la viande de cheval devant le tribunal de Marseille
Illustration Chevaux iStock-ljubaphoto ACTUAGRI

Les chevaux de la ferme-laboratoire de Sanofi-Pasteur située à Alba-la-Romaine (Ardèche) auraient dû terminer à l’équarrissage. Ils se sont retrouvés dans les assiettes en passant par les étals de bouchers. C’est cette dérive qui s’apparente à une vague escroquerie en bande organisée qui est étudiée par le tribunal correctionnel de Marseille depuis le 9 janvier. En effet, ces chevaux, qui sont impropres à la consommation aux termes des réglementations françaises et européennes car ils ont notamment reçu des antigènes et des adjuvants, ont été achetés à un marchand de bestiaux de la Haute-Loire.

Les faits remontent aux années 2010-2012 et l’enquête a pris plusieurs mois avant l’interpellation du maquignon incriminé, lui-même propriétaire d’une boucherie. Certains chevaux ont transité par des abattoirs espagnols, peu regardant sur la législation européenne. Pas moins de 25 prévenus, dont la moitié sont des vétérinaires pour le moins indélicats, se retrouvent sur le banc des accusés.

Le procès se tient pendant quatre semaines jusqu’au 2 février. Les personnes incriminées encourent jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende chacune. Ces dix dernières années, de nombreux scandales alimentaires ont concerné la viande de cheval notamment celle impliquant l’usine Spanghero.