Equipée d’un broyeur et de deux remorques forestières, la Cuma Bois énergie 26 valorise les bois de haie.
Créée en 2008 avec neuf adhérents, la Cuma Bois énergie 26 a acquis son premier broyeur l’année suivante. Ce matériel a été renouvelé en 2020 et la coopérative compte aujourd’hui 27 membres. « Nous broyons annuellement 1 700 mètres cubes apparents (MAP) utilisés principalement pour le chauffage individuel de maisons particulières, explique Lilian Moulin, adhérent de cette cuma et agriculteur à Montmeyran. Pour une maison de 160 m², il faut compter 40 à 45 MAP ce qui représente une dépense en chauffage de 560 € hors coût de temps de travail (tronçonnage, broyage, transport). Avant, il fallait 10 à 12 tonnes de bois. »
Un broyeur, deux remorques
Le broyeur utilisé (Heizohack HM 8-400) fonctionne avec toutes les essences, sur bois sec ou vert. « Le diamètre des bois peut aller jusqu’à 40 cm », précise Lilian Moulin. Avec un débit de chantier de 20 m³ par heure, « l’idéal pour faire tourner le broyeur est d’utiliser un tracteur de 100 à 120 chevaux, à 85 % de sa puissance, ajoute-t-il. Il faut bien préparer son chantier pour une alimentation régulière du broyeur et ne pas travailler sous la pluie. » La Cuma Bois énergie 26 possède aussi deux remorques forestières (de 9 et 11 tonnes).
Pour le broyeur, la part sociale est fixée à 10 € par MAP. « Par exemple, pour une maison nécessitant 45 MAP, cela représente 450 euros », fait remarquer Lilian Moulin. S’ajoute un coût d’utilisation annuel de 5,20 € par MAP. Pour les remorques, il faut compter 800 € par utilisateur (80 parts à 10 €) puis 248 € de coût d’utilisation annuel et ce quel que soit l’usage.
Chargé de l’abattage de la haie, Nicolas Estavil, gérant de la Scop Filao (La Motte-de-Galaure), a donné des conseils pour bien mener ce type de chantier : « Chaussures et pantalons de sécurité ainsi que le port du casque sont les indispensables de la sécurité ».
C. Ledoux