Lutter efficacement contre les rongeurs en bâtiments d’élevage
La présence de rongeurs dans les bâtiments d’élevage est une source de nuisances économiques et sanitaires préjudiciables aux éleveurs. Une lutte efficace assure confort et sécurité aux animaux mais aussi aux éleveurs. Le point avec Farago, filiale des GDS spécialisée dans la mise en œuvre de solutions en hygiène et prévention contre les espèces invasives.

«Ces dernières années, avec des hivers doux, peu de gel et de la chaleur au printemps, les conditions climatiques sont réunies pour favoriser le développement et la prolifération des populations de rats et souris dans les bâtiments d’élevage. Et lutter contre ces nuisibles devient parfois un vrai casse-tête », assure Chantal Weber, directrice de Farago du Rhône. Si souris grise, rat noir et rat gris (rat d’égout) sont présents dans les bâtiments, le rat gris reste prédominant. Ce rongeur envahissant (un couple de rats peut générer jusqu’à 600 individus par an) vit à proximité des animaux, aux abords des bâtiments où il creuse des terriers. L’activité humaine le gêne peu et il s’adapte très bien partout. « C’est un opportuniste qui mange de tout, de préférence des céréales, du maïs ensilage, du foin et même de la paille. Les rongeurs sont de grands mangeurs. Une souris ingère 5 grammes d’aliments par jour, un rat gris 25 grammes. On estime qu’un seul rat consomme et souille 100 kg d’aliment par an. Si on raisonne d’un point de vue économique, la perte est donc importante », commente Chantal Weber. Ce glouton s’attaque aussi aux gaines des câbles électriques, aux portes en bois… Sur le plan sanitaire, même si cette nuisance est moins perceptible, elle revêt une importance majeure. « Le rongeur véhicule un grand nombre de bactéries et virus (salmonelle, brucellose…), transmissibles à l’homme ou aux animaux par les excréments, les puces, les morsures », assure la directrice de Farago.
Les solutions contre les rongeurs
Pour limiter la présence de rongeurs, « il est tout d’abord indispensable de maintenir propre le bâtiment et ses abords, pour réduire les espaces de vie et rendre le lieu le moins hospitalier possible », conseille Farago. Au piégeage, contraignant et peu efficace, il est préférable d’engager une lutte chimique avec des appâts à base de céréales imprégnés d’anticoagulants. « Ils doivent être installés dans des boîtes sécurisées, d’accès difficiles, non accessible aux animaux non-cibles », prévient Chantal Weber. Et de préciser : « Le choix du produit de dératisation (support et matière active) se raisonne selon la cible à traiter, le niveau de concurrence alimentaire, la présence d’humidité, et l’historique de la présence de lutte. Plusieurs supports de matières actives permettent de répondre à toutes les situations : blocs, pâtes fraîches, céréales entières, décortiquées… Le bon dosage, la régularité et le traitement de toutes les parties du bâtiment et à proximité permettent une lutte efficace. »
C. D.